"Une paix durable ne peut pas être obtenue sans qu'une partie importante de la population trouve les moyens de sortir de la pauvreté", a déclaré Ole Danbolt Mjoes, le président du comité Nobel, en expliquant le choix fait parmi les 191 candidats en lice. "Le microcrédit est un de ces moyens". (Lire l'article paru dans Le Figaro)

Je n’ai pas grand-chose à ajouter, si ce n’est que bien loin des idées, des projets des G8 de réductions de dettes aux pays considérés comme « pauvres mais sages », bien loin des politiques arbitraires de la Banque mondiale et du FMI, où des gros riches discutent de la pauvreté à nos frais, confortablement assis sur leurs propres millions de dollars ; tout aussi opposée aux aides et financements avec une religion en prime comme cela se passe en Afrique, c’est à ce genre d’actions à petite échelle que je crois. Car non seulement elles sont à la mesure de ceux à qui elles s’adressent, ont une efficacité immédiate sans rien imposer en contrepartie, n’incitent en aucune manière à la corruption, mais, en plus, elles ont commencé à bousculer l’étroitesse de notre mentalité capitaliste. En fait, le système de micro-crédit a fait tache d’huile dans de nombreux pays, obligeant même la Banque mondiale, en 2005, à émettre un bilan positif à son sujet. L’ONU lui a même consacré cette même année, mais à vrai dire, je n’ai plus grande confiance en ce « machin », comme l’appelait De Gaule, qui pond des statiques et une apparence de bonne conscience pour l'Occident qui la manipule à son bon plaisir tout en enrichissant un nuée de fonctionnaires, désormais sans plus aucune influence sur les politiques internationales ou économiques. Les temps changent et il faut savoir les comprendre, sans plus se laisser aveugler ou convaincre par des politiques exclusivement « au service de l’argent ».

Voilà pourquoi je suis contente aujourd’hui pour Mohammad Yunus et sa Grameen Bank, voilà pourquoi j’ai été contente, en 2004, qu’on récompense la bataille pour la défense des ressources de Madame Wangari Maathai, voilà pourquoi le Prix Nobel de la Paix 2005 m’a semblé bien douteux.

Mots-clefs : Société, Asie, Afrique, Hommes de bonne volonté