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Acheter chinois ?

Je suppose que chez vous comme chez moi, les commerçants chinois ont fleuri, discrètement tout d’abord car ce n’est pas le genre de personnes qui fait du bruit. Bien sûr, cela dépend de ce que vous cherchez, mais à qualité égale, il ne fait aucun doute que leurs prix sont compétitifs. Bref, ils ont envahi notre marché occidental, et je ne vois absolument aucune raison pour que cela s’arrête, au contraire. L’électroménager marche fort, mais du côté textile, il s’agit d’un raz-de-marée : Aux Etats-Unis, par exemple, la part de marché des produits chinois dans les 25 catégories libérées de quotas au début de 2002 est passée de 9 à 65%", et il est prévu qu’à la fin de cette année, elle rejoindra les 80 %. "En Europe, 2 vêtements pour bébé sur 3 arrivaient de Chine en 2003, contre 1 sur 3 en 2001", et après la libéralisation de certains produits textiles en 2002, le pourcentage de l’importation a augmenté de 83 à 168%.

En gros cela signifie deux choses :

1)     que le marché chinois est en train d’évincer tous les pays concurrents comme l’Inde, le Bengladesh, la Tunisie, le Maroc, la Turquie, etc…

2)     qu’en achetant chinois, nous contribuons de plein gré aux licenciements de personnel puis à la fermeture des fabricants nationaux.

C’est pour cela qu’à chaque fois que j’achète chinois (et je le fais quand le rapport qualité/prix est intéressant), j’éprouve désormais un sentiment de culpabilité, comme si je commettais un acte de trahison envers les travailleurs des pays occidentaux, comme si j’ajoutais mon petit coup de marteau à l’écroulement de notre système économique et social.  

 

Acheter un anorak chinois jouerait donc un rôle dans l’histoire ? Et bien oui, au point où nous en sommes. Car je n’éprouve plus aucun plaisir à parcourir la Rue du Temple à Paris qui, si ce n’était pour ses vieilles façades, pourrait désormais être une rue de Pékin. Si j’habitais Prato, cette ville de Toscane spécialisée dans l’industrie textile mais littéralement envahie par les fabriques chinoises, ça ne me plairait pas de recevoir ma note d’électricité rédigée en italien et en chinois (il s’agit là d’une proposition sérieuse faite il y a deux ans, mais heureusement encore sans suite). Ici, les boutiques aux lanternes rouges qui oscillent doucement au vent ont fleuri à une allure incroyable, - dans ma rue à 200 numéros il y en quatre -, et eux, comme s’ils jouissaient d’un statut privilégié (je dis bien « comme si » car il est probable qu’il s’agisse au contraire d’un terrain de chasse gardé), ils ne subissent ni le racket ni les incendies que subissent les enfants des résidents de toujours quand, faute d’emplois et de travail salarié et pour ne pas être contraints à émigrer, ils ouvrent une petite boutique dans l’espoir de se construire une vie.

 

Dans le cas présent il ne s'agit pas d'une intégration progressive, mais d'un risque accéléré de perte d'identité, et afin qu'on puisse mieux comprendre ce que je veux dire, je citerai ce passage qu’écrit Tiziano Terzani (qui a beaucoup aimé l'Asie) en 1993 dans “Un devin m’a dit”, à propos de la perte d’identité de Singapour en l’espace de 15 ans, œuvre de la diaspora chinoise :


« Revenir à Singapour, pour moi c’était comme de revenir à mes premières amours. C’est à Singapour, en 1965, que j’avais senti pour la première fois l’odeur des tropiques, joui de la chaleur et des couleurs. C’est là que je m’étais rendu compte de comment un être lointain peut faire en sorte que tu te sentes chez toi. Je n’y étais resté que quelques jours, mais mon impression avait été profonde. En 1971 j’étais venu y vivre. J’avais quitté ma place chez Olivetti, j’avais étudié la Chine et le chinois à la Columbia University de New-York, et comme je n’avais pas réussi à trouver le moyen d’aller à Pékin et que je ne voulais pas aller à Taiwan, j’avais décidé de vivre au milieu des Chinois de la diaspora. Nous y étions restés quatre ans. Saskia
[sa fille, ndt] y avait fait ses premiers pas, Folco [son fils, ndt] était entré  dans sa première école, et moi, j’y avais écrit mon premier livre.


A Singapour j’avais des amis et des connaissances, mais je n’avais avisé personne de mon arrivée. Je voulais être seul pour revoir la ville, je voulais me faire mes propres impressions, et surtout, je voulais être libre d’écrire ce qui me passait par la tête, sans devoir craindre de leur causer des ennuis. Car c’est de cela qu’il s’agit : derrière tous ses « Shopping malls, shopping arcades, shopping centers » persuasifs, fanfarons et accueillants, Singapour reste un état policier, une société imprégnée par une peur subtile. Et puis, je voulais être comme un nouveau visiteur, me laisser aller à ce que Singapour était devenue entre temps et que tant d’étrangers trouvent extraordinaire.

Aux chauffeurs de taxi qui attendaient devant la gare, j'avais demandé de m’emmener dans un hôtel dans le vieux quartier de la vielle ville, et l’un d’eux m’avait dit qu’il avait ce qu’il me fallait : L’Auberge du Septième Bonheur, une « Boutique hôtel » dont je n’avais jamais entendu parlé auparavant. Je n’y suis resté qu’une seule nuit. Le quartier tout entier avait été complètement rasé au sol, et au dernier moment quelqu’un avait sauvé une file de vieilles maisons pour en faire une attraction pour les touristes : il s’agissait de mon hôtel, petit et incommode, d'une collection d’un maximum qu’on puisse imaginer de kitsch, de faux et de chinoiseries […] .

Pauvre Singapour ! La seule chose authentique qui restait dans toute la rue était un petit temple où un matin, j’avais vu un vieux Chinois qui portait un verre d’eau et un peu d’encens aux dieux. J’avais fini par descendre dans un hôtel sans caractère, sur le fleuve, un de ceux réservés aux touristes qui, de plus en plus nombreux, arrivent de la Chine.

Il ne m’avait pas fallu longtemps pour me rendre compte qu’après quinze ans d’absence de Singapour j’étais complètement dépaysé. La ville avait complètement changé, il y avait de nouvelles rues, de nouveaux jardins, de nouveaux passages surélevés et de nouvelles places. Les gens aussi avaient changé. Aux arrêts d’autobus ils étaient tous élégants et bien vêtus, mais personne ne parlait. Dans la foule, je remarquais un nombre toujours plus important de personnes avec des tics nerveux, comme au Japon. La gentillesse chaleureuse des Indiens, le naturel voluptueux des Malais, le sarcasme des Chinois et la lenteur générale et plaisante due probablement à la chaude torpeur des tropiques avaient disparu. La chaleur elle-même avait disparu. Je me souvenais d’un ville torride parfois même brûlante. Il y avait une heure, après le repas de midi, durant laquelle, même dans notre maison au milieu des arbres, où l’air était tellement chaud et immobile, le craquettement des cigales tellement assourdissant qu’on restait sous les pales des ventilateurs en attendant le grondement libérateur d’une averse ou la brise qui arriverait de la mer au coucher du soleil. Dans le nouveau Singapour, au contraire,  il faisait froid, littéralement ! Froid dans les hôtels, dans les magasins, dans les bâtiments publics, dans les bureaux ; terriblement froid dans les restaurants, dans le métro, dans les taxis, dans les hôpitaux, dans les maisons et dans les voitures.

On avait l’impression que cet air conditionné était l’unique air que Singapour puisse respirer.  L’île toute entière était comme sous une énorme cloche de verre sous laquelle grandissait une vie artificielle et efficiente qui n’avait plus rien à voir avec la nature qui l’entourait, avec la chaleur de l’équateur. Les femmes ne portaient plus les chemisettes légères d’un temps, les sarongs fleuris ou les pantalons de soie. Le nouveau costume national était désormais le tailleur, avec des bas ou des collants, comme on les porte à Londres.

Avant Singapour était une ville pleine d’odeurs : odeur de moisie, de terre mouillée, de fruits frais, de légumes pourris, d’ail frit, de bois qui se putréfie. Ça aussi, ça avait disparu. […] Mon souvenir était celui d’une ville multiraciale qui essayait de convaincre les Chinois, les Indiens et les Malais à oublier leurs propres origines et à devenir de « Singapouriens », et je me retrouvais face à une ville désormais exclusivement chinoise, où la langue la plus courante était le mandarin, où les expositions du moment exaltaient la grandeur culturelle de la Chine et dans laquelle tous ceux qui n’étaient pas Chinois et qui représentent quand même 25 % de la population, se sentent désormais exclus. […]

(Traduction de l'italien : ImpasseSud)

 

Revenons-en à notre l’Occident. On ne peut pas oublier que la Chine a peu de respect pour le passé (voir le démantèlement actuel de Pékin pour les prochains JO), qu’en Chine l’être humain n’a pas une grande valeur, et que celle de la main d’œuvre est, même dans les meilleurs des cas, à la limite de l’exploitation. C’est sans aucun doute une des raisons (et pas des moindres) qui lui permet d’arriver sur le marché avec des prix aussi bas. Et, à leur tour, les Chinois de la diaspora sont tellement imprégnés de cette mentalité inflexible, qu’ils l’importent dans les pays où ils émigrent. Aujourd’hui, c’est nous qui sommes en train de nous intégrer à leurs façons de vivre. On a tout à coup envie de se demander si les Chinois ne savaient pas exactement ce qu’ils faisaient quand ils ont libéré le commerce et l’exportation, car ce qu’ils n’ont pas réussi à conquérir par l’idéologie, ils sont en train de le conquérir à la vitesse grand V en s’insinuant là où se trouve notre point faible, la société de consommation. Ce n’est qu’une opinion personnelle, mais est-elle si dénuée de bon sens ?

 

Ici il ne s’agit plus d’émigration et ni même de globalisation, mais d’une vague déferlante. Le temps passe rapidement, mais en Occident et même au sein de l’Union Européenne, trop occupés à nous mener en bateau avec la chasse aux terroristes, il semble que personne ne veuille en prendre conscience pour autre chose que pour fournir des chiffres, des statistiques. On continue à restructurer, à licencier et à délocaliser, diminuant les emplois stables, la sécurité financière et le tissu social, abaissant ainsi un pouvoir d’achat qui nous incite tous, tôt ou tard….  à acheter chinois. 

 

(Sources : L'express, La Repubblica)


A titre indicatif
 : Depuis 1999 l'UE a doublé ses importations, ses exportations et son déficit avec la Chine. Deux pays cependant sont à l’origine de 43 % du solde négatif (64 milliards d’Euros), le Royaume Uni et les Pays Bas. Ces derniers, en quatre ans, ont plus que triplé leurs importations, équivalentes, en 2003, à 9 fois le montant des exportations. L’Allemagne est le seul pays qui, au contraire, a réduit son déficit : ses exportations vers la Chine, qui se sont multipliées par 2,5, représentant 40% du total des exportations  européennes. Le seul pays en actif avec Pékin est la Finlande.

(Sources : Il Manifesto, 17.12.04)

* Tiziano Terzani : journaliste italien et "amant" de l'Asie, qui y a passé plus de trente ans en Asie en tant que correspondant de Der Spiegel, et a même choisi d'y passer ses dernières années.

Mots-clefs : , , Sujets brûlants.

Ecrit par ImpasseSud, le Mercredi 1 Décembre 2004, 14:53 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires et Mises à jour :

Happy
01-12-04 à 17:37

Tchin tchin

Tu as raison, ImpasseSud, il y a là un réel problème.
La plupart des Chinois qui sont arrivés ces dernières années à Paris viennent de la région du Zhejiang ("tcheutiang"), d'une ville appelée Wenzhou ("Ouènntchoou"), qui est... l'un des ports que les Français et les Britanniques ont forcés à s'ouvrir au commerce à la fin du XIXe siècle.
Les gens de cette ville viendraient en France depuis les années 1930, attirés au départ par la légende selon laquelle en France même un pauvre vivait bien ; ils auraient dit : "Nous voulons seulement être un petit peu plus pauvre que le plus pauvre, ça nous suffira !". Tu vois donc quelle pouvait être la misère en Chine à l'époque.
En fait, les habitants de Wenzhou viennent "faire fortune" en France et ensuite, pour la plupart, ils s'en retournent au pays ouvrir un commerce... et se pavaner (c'est l'Asie...).
Ce qui fait que le va-et-vient est constant, et alimente un trafic bien connu des services de police, qui ne peuvent en rien y remédier... faute d'ordres en ce sens (trinquons !).
Le problème, c'est que le taux d'intégration est quasiment nul : dans la multitude des snacks qu'ils ont ouverts dernièrement (et où l'on mange la même bouffe approximative - ils ne sont pas du tout cuisiniers, et la bouffe de la région a tout à envier à Canton), tu ne verras pas un seul Occidental travailler. De sorte que cette immigration chinoise est pour partie rien d'autre qu'une verrue (ou une sangsue, si tu préfères).
À qui la faute. Certainement pas aux Chinois eux-mêmes. Plutôt craintifs - ce qui explique pour une part leur "ghettoïsation" -, s'ils se sentent persona non grata, et s'ils ne sont pas protégés, ils déménagent.
Il faut dire que les "salaires" pratiqués ne conviendraient pas un à Français.
Je disais à une de mes amies chinoises, il y a une petite dizaine d'années, que payer 100 francs quelqu'un qui travaille 10 ou 12 heures par jour, c'était plutôt dégueu ; elle m'a répondu que non, car ils apprenaient, et qu'ensuite ils seraient des concurrents...
Si la France est bien le pays des droits de l'Homme, considère-t-elle les Chinois comme des humains ? Pas moins qu'un certain nombre de ses enfants actuellement...
Les marchandises chinoises envahissent tous les secteurs. D'abord, il faut bien le dire, leurs imitations imitaient la forme mais pas la fonction : tire-bouchons qui écrasent les bouchons, parapluies qui durent une semaine tout au plus, épluche-légumes qui n'épluchent rien, etc.
Il y a deux ans, ma femme m'a apporté du Japon un parapluie de fabrication chinoise, tout beau en plus, qui fonctionne toujours. Les Japonais semblent plus regardants sur la qualité, à prix égal (100 yens, soit 4 euros).
Il me paraît évident que la situation économique de nos pays est fichue, à un terme pas éloigné du tout, et que l' "ennemi" est à l'intérieur : l'immigration clandestine fleurit à coup de pots-de-vin, les immigrants ne viennent pas au hasard, mais avec un contrat (même tacite, car dans ce genre de trafics, la parole donnée a encore un sens, sinon c'est la fin du trafic)... et avec une corde au cou : ils doivent travailler pour rembourser le prix du passage, et donc ne pas mettre le nez dehors pendant 2 à 3 ans (de toute façon, même s'ils viennent "en règle" on leur pique leurs papiers).
Il y a eu quelques filières démantelées, il y a quelques années, mais depuis, tout semble être rentré dans l'ordre, il aura certainement suffit de revoir ses tarifs...
Je n'invente rien, tout ceci est bien connu, oui, très bien connu. Notamment, ce sont les ateliers chinois qui fournissent le Sentier : fringues en série moins chères, gros bénéfices, main-d'oeuvre docile, fidèle - et pour cause -.
Une de mes amies de fac aurait voulu s'intégrer - le premier arrivant était son grand-père -, elle l'aurait parfaitement pu car elle était intégrée de fait, mais la mort dans l'âme elle a dû se marier avec le premier ouvrier de son père pour prendre la suite du commerce.
Mais il y a quand même queques familles qui s'intègrent volontairement.
Un dernier point : il est de tradition que tout Chinois fasse quelque chose pour la Chine. On me l'a dit comme ça. Je pense que ça veut dire que le lien à la Chine est quasiment indestructible, c'est un devoir.
Voilà. Il y aura bien des gens pour en incriminer les Chinois, mais qu'y peuvent-ils ? N'est-il pas normal de tenter sa chance ? Les clandestins non tolérés, tous les jours on en reconduit à la frontière. Et quand tu n'acceptes pas les conditions de travail (que tu découvres vraiment en arrivant), tu n'est pas toléré longtemps. Gare aux représailles une fois rentré à la maison.
Et interdit de cafter, car tu as de la famille qui est restée au pays...

 
ImpasseSud
01-12-04 à 19:35

Re: Tchin tchin

Pour moi il s'agit d'un monde parfaitement hermétique, et je n'ai pas la moindre idée du lieu de provenance des Chinois qui viennent en grand nombre dans "leurs" fabriques au nord de l'Italie ou de ceux qui, près de chez moi, tiennent ces boutiques de vêtements bon marché, mais au fond pas mal du tout pour quelques euros. Elles sont toutes tenus par des jeunes couples, parfois avec un enfant en bas âge, et il est donc difficile d'engager une conversation.

 
Incognito
02-12-04 à 19:47

En parlant de la Chine, je te propose le reportage de cette semaine sur http://www.abe.ch. Il faut vraiment le voir en vidéo, et c'est absolument édifiant.

 
ImpasseSud
03-12-04 à 09:54

Re: A LIRE ABSOLUMENT! "Jouets chinois : le Père Noël rit jaune"

Un grand merci pour ce lien... absolument édifiant,...  comme tu le dis si bien, qui en plus de dénoncer l'esclavage des ouvriers (mais surtout ouvrières) chinois/es, met bien en vue la complicité du capitalisme.
Voici le lien de ce reportage TSR :  Jouets chinois : le Père Noël rit jaune 

Comme il est difficile de savoir s'il restera longtemps on-line, je citerai ces quelques phrases  receuillies dans une usine de jouet :
"Les lutins du Guangdong [TSR] :
« On commence le travail à 7h30 jusqu'à 11h30 du matin, et ensuite de 13h30 à 17h30 et de 18h30 à minuit. Après minuit, on commence nos heures supplémentaires, jusqu'à 2h et des fois 4h du matin... et on n’a jamais congé les jours fériés. »
Radio Free Asia, à Hong Kong, enregistre, chaque semaine, des témoignages comme celui-ci. Tous racontent la même misère, celle des petites mains du boum économique chinois."

 

Il faut ajouter à cela un marché parallèle, celui des contrefaçons, qui ne respectent pas les normes de sécurité. Hier à Milan, la "Guardia di Finanza" a sequestré des jouets non conformes pour une valeur de 100 millions d'Euros, prêts à être mis en vente... va savoir où...


 
Incognito
04-12-04 à 21:50

Re: Re: A LIRE ABSOLUMENT!

De rien, à vrai dire j'ai découvert cette émission il y a deux semaines suite à une émission de la télévision française qui s'appelle Arrêt sur Images (www.france5.fr/asi) et que je peux te conseiller pour sa qualité.

Sur le site d'ABE, dans la page "Archives" on peut retrouver toutes les émissions précedentes. Moi qui était plus habitué à la face "comptes à numéro" de la Suisse, j'ai été très surpris par cette émission qui est plus impartiale que n'importe laquelle des émissions que l'on peut voir en France!

 
ImpasseSud
04-12-04 à 22:14

Re: Re: Re: A LIRE ABSOLUMENT!

Il y a quelques mois, en Italie j'ai vu moi-même un reportage assez complet sur RAI2-Dossiers sur la vie des ouvriers/res chinois/ses qui, poussés par la misère la plus noire des campagnes, ont émigré dans la nouvelle métropole de Shenzhen et les conditions de vie à la limite de l'esclavage qu'ils/elles y trouvent. Ici il s'agissait d'usines de pièces d'informatiques mais l'histoire était la même que celle des jouets. A côté de cela il y a de jeunes entrepreneurs qui face à cette opportunité de gain égalent en tout point l'inflexibilité et l'avidité des Occidentaux les plus avides. Si c'est le futur qui nous attend ......

 
Réjean Leblanc
08-02-07 à 18:59

situer la base du probleme!

Il est certain que L'invasion de nos univers respectifs par des produits de commerce étrangers, fussent-ils chinois ou autre, nuira toujours a l'économie locale et nationnale. En effets l'on ne peux que remarquer qu'il y a de plus en plus de produits d'importation sur les tablette de nos super marchés. Que ce soit du made japan, made in china , made in taiwan, made in sweeden, made in america( notez a ce propos que Cuba pourrait inscrire "Made in America" sur ses produits et être dans le vrai!

Toujours en est il qu'il est inconcevable que quelque peuple, commun ou nation accepte d'importer ce qu'il ou elle est cappable de produire! C'est un non sens! Les seuls produits qui devraient être autorisés devraient être ceux que pour des raisons évidentes et biens définies, il est impossible de produire chez soi!

Regardez l'Amérique du sud! Pourquoi est elle si pauvre? Parce que les seigneur de l'époque, les espagnols, les francais et les portuguais, préféraient faire venir d'europe par bateau ce dont ils avaient besoin ou envie et ce au détriment du développement du commerce, de l'industrie et de  l'économie locali et/ou nationnale.

tout émigrant et/ou compagnie qui désire s'implanter  devrait être contraint de commercer les produits locaux et nationaux , et les produits d'importation ne devraient encore une fois, n'être autorisés que s'il est impossible de le produire localement! Ce qui avec la technologie de nos jours, serait un abherrant  anachronisme!