"Juan Luis est un homme de trente-cinq ans qui vit et travaille à
"On a même l’impression qu’il n’attendait que cela : donner libre cour à sa fougue, l’occasion où il pourrait raconter librement la grande normalité de son existence dans un pays que la plupart des gens considère comme étant sous le contrôle d’un dictateur. C’est comme cela qu’il commence à raconter ce qu’il pense de sa vie à Cuba.
« Le matin, quand je me réveille, je peux nourrir mes deux enfants. Bien sûr, je ne peux pas dire qu’il s’agisse d’un petit-déjeuner abondant, mais nous sommes contents quand même. Je travaille surtout avec les touristes italiens et espagnols qui sont ceux qui donnent le plus de pourboires. Sur un mois, j’arrive à gagner correctement ma vie. Une fois, un Italien m’a donné dix dollars. Pour gagner une telle somme, ma femme, doit travailler pendant vingt jours dans son petit restaurant, et ceci si tout va bien. » Et il continue : « Les touristes qui viennent à Cuba sont riches et ils ne me croient pas quand je leur dis qu’avec cinq dollars je peux vivre plus ou moins pendant un mois. Tout le monde est convaincu qu’à Cuba on vit mal. On est en train de redécouvrir Cuba sous les points de vue sanitaire et de l’instruction, et dans ces deux domaines, on la porte en exemple. Si on n’envoie pas ses enfants à l’école, c’est la police qui vient les chercher. Dans un monde plein d’analphabètes, aucun d’eux n’est Cubain. C’est le texte d’une affiche qu’on trouve sur les murs du Malecon*. Cela, pour nous, c’est un motif d’orgueil. Et notre Commandant n’oublie jamais de nous le rappeler ».
« J’aimerais que tous ceux qui considère Castro comme un dictateur essaient de venir vivre à Cuba. Nous sommes opprimés ? Peut-être bien, mais ce n’est pas par notre régime qui, bien sûr, pourrait être plus permissif, mais plutôt par quarante années de bloqueo (embargo économique voulu par les Etats-Unis) qui nous empêche de faire entrer des matières premières et de commercer non seulement avec les pays de notre continent, mais avec les autres pays du monde. Maintenant quelque chose est en train de changer. On commence à trouver quelques produits chinois, italiens et espagnols. On a également ouvert quelques entreprises privées. De toute façon, rien ne me manque. J’ai tout ce dont j’ai besoin pour ma famille et pour moi-même. Bien sûr, si j’avais un magasin de pièces de rechange pour ma voiture, je serais l’homme le plus heureux du monde …….."
Storie di Cuba, Peacereporter, traduction de l'italien par ImpasseSud
* Malecon : voir la photo de ce vieux quartier de La Havane.
Mot-clefs : Amérique latine
Commentaires et Mises à jour :
Re: Cuba
Re cuba
Auvernes
On critique beaucoup, on monte en épingle. c'est vrai que ce n'est pas un pays démocratique tel qu'on le connaît nous. Mais les gens mangent à leur faim. Il n'y a pas d'analphabêtes et le système de soins (pour peu que le blocus n'empêche pas l'arrivée des médicaments) performant et à la portée de tous.
Mais de mettre à bas le régime castriste, si c'est pour laisser la porte grande ouverte aux Américains, je ne vois pas ce que cela apporterai D'autant que ces mêmes Américains ont mis en place par ailleurs tant de dictatures qu'ils n'ont franchement aucune leçon à donner. Ni nous non plus quand on connaît le rôle de l'armée française dans les coups d'état chilien et argentins...
alors, leur donner une chance d'évoluer tranquilement vers un mieux démocratique, leur foutre un peu la paix. Ce ne serait pas plus mal.
Il y a une autre chose aussi : ils sont libres. Ils sont indépendants et ne dépendent de personne. Ça n'a l'air de rien, mais je pense que ça y fait beaucoup. J'avais rencontré ce même état d'esprit à la Dominique, une île beaucoup plus petite et plutôt pauvre. mais ses habitants ne sont ni anglais ni français ni américians. Ils sont dominicains. et pour eux, c'est très important.
Re:
Moi aussi, je n'espère qu'une chose, c'est qu'on leur foute la paix. A mon point de vue, socialement parlant, ils sont très en avance sur le reste des pays latino-américains. Lors du tsunami asiatique, par exemple, on a eu l'occasion de découvrir que c'est le pays qui, au monde, a le meilleur système de prévention contre les caprices de la nature, et ceci à un coût négligeable, n'ayant que rarement des morts et réussisant à mettre à l'abri en un temps records personnes, animaux et bien.
A propos de la fin (suite à la pression espagnole)des sanctions imposées par l'UE jusqu'en juillet prochain, Fidel s'est mis dans une colère noire, et au cour d'un discours de 4 heures, il a notamment déclaré : "Cuba a appris à se passer soit des USA, soit de l'UE... Ils vont nous pardonner? Mais quel crime, quel pêcher? Ils veulent nous pardonner pour quelques mois, fin juin! Messieurs je dois vous dire en toute honnêteté que Cuba n'a pas besoin des Etats-Unis, Cuba n'a pas besoin de l'Europe. [...] On nous traite comme si nous étions des condamnés à mort à qui on aurait concédé la grâce pour quelques mois, jusqu'en juin, tandis qu'on contrôlera comment je me comporte..." Puis il accusé l'Europe de s'être mise d'accord avec Washington pour soutenir l'opposition à l'intérieur de Cuba.
Là-bas, on va sans aucun doute trop facilement en prison, mais il reste le fait que le peuple y est heureux et que la main mise de l'Occident n'apporte rien de bon. Alors....
Re: Re:
Auvernes
Editeur: LE TEMPS DES CERISES
Re: Re: Re:
A propos du livre "Cuba est une île"
Je reviens donc sur ce livre dont je viens d'achever la lecture. L'intérêt principal de cet ouvrage réside, à mes yeux, dans ses 110 premières pages qui résument l'histoire de cette île, ce qui permet de mieux comprendre la réalité contemporaine. Celà dit nous avons tous une lecture subjective. Il me plairait assez de connaître l'avis d'autres lecteurs.
A bientôt
Auvernes
Re: A propos du livre
Si j'ai bien compris tu parles de ce livre
Bien qu'à priori il semble intéressant, ne vivant pas en France, il ne me sera pas possible de me le procurer pour l'instant. Mais j'espère que parmi ceux qui passent par ici d'autres personnes l'ont déjà lu ou le liront et qu'elles n'hésiteront pas à venir donner leur avis. :-)
Re: Re cuba
j'ai vecu une merveilleuse experience d'humanité a cuba et j'aimerai maintenant y vivre alors comment as tu fait pour travailler là bas. peux tu me donner des infos?
merci
Re: je suis d'accord !
En France à l'aube du 21ième siècle il y a actuellement 150milles personnes sans logos qui vivent dans la rue et sous les ponts ,il n'y a pas assez de places dans les hopitaux ,on privilégie les cliniques privées ,le chomage "réel" est en constante augmentation,or d'aprés ce que l'on sait (M.Moor...) y a fait un reportage ) les soins sont gratuits à Cuba ainsi que l'éducation ,mais enEurope comme ailleur on refuse et on rejette la raison ; avnt cette crise actuelle ,des économistes avaient jeté un cris d'alarme en 2006 puis en 2007 et en 2008,on les a roulés dans la farine et jetés au pilori!!!
Les médias sont payés par le capitalisme mondial,l'information est truquées et nous en supporterons les effets en 2009 et malheureusement à Cuba comme ailleurs .
Il faudra un jour ouvrir les yeux ,ce n'estpas le cas en France en ce moment ; voeux de notre Président : ...travaillez plus !!... mais il n'y a pas d'emploi,les entrprises ferment et le gouvernement accepte les délocalisations dans les pays ou il n'y ni protection sociale ,ni retraite ni salaires viables
Cuba
Je ne connais que très peu pour en juger.