L’immense joie qui a explosée dans toute l’Italie (de droite comme de gauche) à la nouvelle de la libération de Giuliana Sgrena a été gâchée quelques heures plus tard par la nouvelle d’une fusillade américaine (donc de « tirs amis ») sur la voiture qui la conduisait à l’aéroport de Bagdad où un avion italien l’attendait pour la rapatrier. Le comble a voulu qu’après sa libération, elle soit, elle-même mais surtout l’agent qui a été tué, victime de ce qu’elle dénonçait dans les pages de son journal personnel publié sur Die Ziet : les soldats américains, en proie à une hystérie causée par la peur des attentats, tirent sur tout, sans distinction. « C'est la démonstration tragique que nous aurions souhaité ne jamais voir arriver et que tout ce qui se passe en Iraq est complètement absurde et fou », a commenté Gabriele Polo, le directeur du journal Il Manifesto pour lequel Giuliana travaille. Mais cette démonstration servira-t-elle à quelque chose ?
J’ai moi-même vécu ces moments avec une grande émotion, passant de l’exultation à l’incrédulité douloureuse, toujours avec une arrière-pensée, cependant, pour
Je conseille à tous ceux qui s’intéressent au sort de Florence Aubenas (mais a-t-on humainement le droit de ne pas s’y intéresser ?) d’aller lire les deux articles parus dans Libération d’aujourd’hui : « Affaire Julia, la colère d’une mère » et « En Belgique, une solidarité déchaînée ». A mon avis, il s’agit d’un cri, face à la tiédeur à la limite de l'indifférence que l’ensemble des Français démontre dans cette affaire. Bien sûr, il y a des tas de petites manifestations ici et là, on continue à en parler, mais on ne sent pas l’immense soulèvement contestateur de masse qui a eu lieu en Italie, mais seulement, comme si l’affaire ne les concernait pas vu que
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