« On achève bien les bouquins » titre Libération. Dans cet article très détaillé, l'auteur nous explique comment un cinquième de la production annuelle française de livres, soit 110 millions d’exemplaires, finit au pilon. « Le pilon, ce n’est ni négatif, ni scandaleux, c’est au contraire un régulateur nécessaire du secteur » affirme-t-on au Syndicat National de l’édition (SNE). « Le premier vecteur de promotion du livre, c’est le livre lui-même. Il faut qu’on le voit, qu’il y en ait dans les librairies, même si ça se paie ensuite par de nombreux retours… »
N’y connaissant rien, mais sachant que dans le secteur de l’édition on ne roule pas spécialement sur l’or, me voilà convaincue. Mais quelque chose me chagrine quand même. J’ai beau savoir qu’il n’y aura pas de gâchis puisque ce papier servira à faire du papier qui servira à faire de nouveaux livres, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à tous les pays de l’Afrique francophone, sans livres ou presque, à Cuba où on a soif de littérature française, à….., et à toutes les associations qui pourraient prélever un échantillonage et trouver le moyen de les acheminer gratuitement à destination. Pas tous évidemment car l’édition doit y trouver son compte, mais ne serait-ce qu’un pour dix mille par exemple. Ici, ça ne ferait pas une grosse différence, mais là-bas...
Commentaires et Mises à jour :
Très belle réflexion, ImpasseSud, que je partage, naturellement!
Mais il semblerait que l'égoïsme soit une "maladie" incurable, contagieuse et parfois dans les gènes. L'idée de partage n'effleure même pas certains cerveaux!
Ta remarque s'adapterait tout aussi bien à la nourriture que l'on gaspille, l'eau, le carburant, le bois etc...etc...