Le stagiaire, "un sous-salarié exploité et ultra-compétitif". Cet article paru dans Le Monde d’hier vaut vraiment la peine d’être lu. Il n’a besoin d’aucune explication, tout y est même s’il est court. En 1978, afin de permettre aux étudiants de faire des stages et aux entreprises de prendre plus facilement des stagiaires, on a voté une loi permettant de ne pas rémunérer les stagiaires. A l’époque une facilitation peu appliquée, aujourd’hui une généralisation tout à fait légale, une exploitation bien orchestrée. Ou l’art de retourner la crêpe…
Lire également cet autre article, on ne peut plus explicite : "Les stagiaires, armée de réserve de l'entreprise"
Plus besoin d'aller faire un tour dans le Tiers-monde. Quand je pense que j'ai toujours dit à mes enfants que tout travail méritait un salaire.... Et que pour avoir de l'argent il fallait travailler...
Ceci est ma façon de protester en faveur des stagiaires.
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Je viens de modifier mon billet en y ajoutant cet article paru dans Le Monde du 4 novembre.
Mais dans quelle société vivons-nous ? On traite en esclaves ceux qui sortent des grandes écoles, mais on permet aussi qu'on sorte de l'école avec un vocabulaire de 400 mots.
Je suis " contente" que la presse et les medias évoquent enfin cette situation intolérable et scandaleuse des jeunes diplômés en France que les entreprises et certaines professions libérales exploitent dans le cadre des " stages ".
Il s'agit aussi bien de stages non rémunérés ou très faiblement rémunérés.Il est intolérable qu'une société forme des étudiants, les laisse parcourir de longues études pour ne leur proposer que des stages en fin de parcours, alors qu'un stage devrait être utilement effectué pendant les études et non après.
Je connais des amis de mes enfants qui, après un doctorat de bio-génétique et 4 années de post-doc n'obtiennent pas de postes de recherche en France.
Il en va de même des juristes titulaires de DEA ou de DESS qui sont exploités soit dans les entreprises , soit dans des cabinets d'avocats, qui effectuent un vrai travail qualifié de stage.
Le mode de fonctionnement des entreprises se fait à l'aune de la précarité.
Comment s'investir dans un travail dans ces conditions et comment vivre, pour ces jeunes diplômés, quand il n'y a pas de parents pour les soutenir financièrement ?
Re:
Je partage votre réflexion dans ses moindres détails. Espérons que les évènements en cours ne soient pas utilisés comme un prétexte pour refouler le mouvement de protestation des stagiaires au bas de la longue liste des mécontents qui attendent des changements.
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