Le protagoniste et narrateur de cette histoire est né la première semaine du premier mois de la première année de la seconde moitié du XXe siècle, et on lui a donné le nom de Hajime, ce qui signifie « commencement ». Fils unique à l’époque où toutes les familles avaient plusieurs enfants, à l’école primaire (au Japon elle dure six ans), il se lie d’amitié (un amour d’enfance ?) avec Shimamoto, fille unique elle aussi, partageant ses goûts pour la musique. Ensemble, ils écoutent la collection de disques du père de celle-ci, mais surtout South of the Border, West of the Sun de Nat King Cole. L'entrée au collège les sépare, et Hajime suit la filière normale de tous les adolescents, puis des étudiants, se trouvant ensuite facilement un emploi qu’il déteste. Après des années pleines d’ennuie et de solitude où le souvenir de Shimamoto réafleure de temps en temps, à 30 ans, il épouse la fille d’un industriel, qu’il aime et qui le lui rend, a deux filles et, grâce à l’aide de son beau père, finit par ouvrir et gérer excellemment deux clubs de jazz à Tokyo. Un soir, cependant, alors qu’Hajime a 37 ans, Shimamoto réapparaît, bouleversant d’un seul coup une vie qui jusque-là semblait parfaite.
Malgré la lenteur de son rythme, il s’agit d’une histoire d’adultère que j’ai trouvée terriblement ennuyeuse, un roman qui se tire en longueur avec des touches que l’on veut rares, précieuses, presques irréelles, mais qui, somme toute, sont plus que rebattues, finissant par devenir lassantes à force d’être répétées.
Il n’y a rien d’original dans ce roman, les recoins de l’âme du narrateur ne révélant, à chaque fois, que des sentiments d’une banalité affligeante. En plus, le dénouement vous laisse, exaspérés, carrément sur votre faim.
Moi qui avais beaucoup aimé