Un beau prix Nobel de la Paix 2004
"L'environnement est très important pour la paix, car quand on détruit nos ressources et que nos ressources se raréfient, nous nous battons pour nous les approprier". C’est l'une des phrases qu’a prononcée Madame Wangari Maathai, avocate écologiste et secrétaire d'Etat à l'Environnement et aux Ressources naturelles du Kenya, quand elle a appris qu’elle venait de recevoir le prix Nobel de la Paix pour « sa contribution au développement durable, à la démocratie et à la paix ». Je dois dire que ce choix me va droit au cœur.
"Elle pense au niveau mondial, et elle agit au niveau local" a déclaré le commité Nobel.
- Madame Maatha a été la première femme d’Afrique titulaire d’un doctorat.
- Ses objectifs : la préservation de l’environnement et de la biodiversité ainsi que l’amélioration de la qualité de la vie des femmes dans les zones rurales, créant même des emplois de « garde-forêts sans diplôme ».
- Pour combattre la désertification et sauvegarder la biodiversité, en 1977, elle a créé le mouvement « Green Belt Movement », ou GBM (mouvement de la ceinture verte), qui a déjà planté plus de 30 millions d’arbres (dont 20 millions sont encore sur pied), et comprend aujourd’hui 3.000 pépinières qui donnent du travail à 80.000 personnes. A partir de 1986 les initiatives de l’association ont été adoptées par
- Elle défend les habitants des "slums" de Nairobi.
Pour en savoir plus, cliquer ici ou en là.
Encore une grande dame, sans l’ombre d’un doute. Ah ! les femmes et la vie !
Mots-clefs : Afrique, Planète Terre, Société, Femmes, Hommes de bonne volonté
Ecrit par ImpasseSud, le Samedi 9 Octobre 2004, 08:25 dans la rubrique "Les hommes de bonne volonté".
Commentaires et Mises à jour :
Re: Re: Re:
Et bien, il paraît que ce prix n'a pas fait l'unanimité. Il y a des grincheux, nordiques pour la plupart, qui ont dit qu'ils ne voyaient pas le rapport entre la paix et l'écologie.... Je me demande bien souvent comment on peut être à la fois très intelligent et très obtus.... Cela fera probablement partie des voies infinies de l'intelligence....
Suite à une réflexion très pertinente de Sarah sur Place-des-Fêtes, je me demande comment il se fait qu'aucun reportage ou association environnementale ou altermondialiste n'ait fait connaître cette action vieille de 30 ans, qui ne touche pas moins de sept pays africains, et qui n'est pas des moindres!
Faut-il, une fois de plus, accuser le système désinformatif de nos systèmes d'information, qui utilisent du matin au soir le terme de "globalisation", mais ne font que du nombrilisme à sens unique?
Mme Maathai et le SIDA
En matière d'environnement, on ne peut rien reprocher à Mme Maathai.
Mais je m'étonne que dans votre enthousiasme, vous ayez omis de faire allusion à ses surprenantes (si pas scandaleuses) déclarations à propos du Sida :
"Le sida est une arme biologique, réaffirme Wangari Maathai
Wangari Maathai, lauréate kényane 2004 du Nobel de la paix, a réaffirmé samedi que le virus VIH était un agent biologique délibérément créé, une position controversée qui lui avait valu les réserves de Washington après l'annonce de son prix.
"Certains disent que le sida est venu des singes et j'en doute car nous vivons avec les singes depuis des temps immémoriaux. D'autres disent que c'est une malédiction de Dieu, mais je dis que ce n'est pas possible", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Nairobi.
"Nous, les Noirs, mourons plus (du sida) que tout autre peuple de cette planète", a-t-elle poursuivi.
"Il y a des gens qui créent des agents (biologiques) pour éliminer d'autres gens. S'il n'y en avait pas, nous n'aurions pas envahi l'Irak. Nous avons envahi l'Irak car nous pensions que Saddam Hussein avait fabriqué, ou était en train de fabriquer des armes biologiques".
"En fait il (le virus VIH) a été créé par un scientifique pour la guerre biologique. Pourquoi y a-t-il eu tant de secrets autour du sida. Quand on demande d'où provient le virus, ça fait beaucoup de problèmes. Ca me fait me poser des questions", a-t-elle lancé.
Mais je m'étonne que dans votre enthousiasme, vous ayez omis de faire allusion à ses surprenantes (si pas scandaleuses) déclarations à propos du Sida :
"Le sida est une arme biologique, réaffirme Wangari Maathai
Wangari Maathai, lauréate kényane 2004 du Nobel de la paix, a réaffirmé samedi que le virus VIH était un agent biologique délibérément créé, une position controversée qui lui avait valu les réserves de Washington après l'annonce de son prix.
"Certains disent que le sida est venu des singes et j'en doute car nous vivons avec les singes depuis des temps immémoriaux. D'autres disent que c'est une malédiction de Dieu, mais je dis que ce n'est pas possible", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Nairobi.
"Nous, les Noirs, mourons plus (du sida) que tout autre peuple de cette planète", a-t-elle poursuivi.
"Il y a des gens qui créent des agents (biologiques) pour éliminer d'autres gens. S'il n'y en avait pas, nous n'aurions pas envahi l'Irak. Nous avons envahi l'Irak car nous pensions que Saddam Hussein avait fabriqué, ou était en train de fabriquer des armes biologiques".
"En fait il (le virus VIH) a été créé par un scientifique pour la guerre biologique. Pourquoi y a-t-il eu tant de secrets autour du sida. Quand on demande d'où provient le virus, ça fait beaucoup de problèmes. Ca me fait me poser des questions", a-t-elle lancé.
Re: Mme Maathai et le SIDA
Je n'étais pas au courant des déclarations de Mme Maathai, mais je dois avouer que
- le fait que les recherches contre le SIDA soient si lentes et si mal financées,
- le fait qu'on tolère un taux de mortalité énorme sur un continent où, comme par hasard, les ressources, elles aussi, sont énormes,
- le fait qu'on ne fasse rien pour enrayer l'épidémie,
- le fait qu'on ne fasse rien où presque pour que toutes les personnes atteintes puissent être soignées gratuitement sur un continent où personne ou presque n'a les moyens de s'offrir les médicaments qui se trouvent sur le marché, même les médicaments génériques (et ici il ne s'agit pas seulement du SIDA, mais aussi de la malaria et autres),
- le fait que personne ne s'attaque au monopole des multinationales pharmaceutiques, les plus puissantes du monde, et en particulier le gouvernement et les lobbies des USA qui auraient assurément trop à perdre
etc... etc... etc...
ne peuvent que porter aux doutes émis par Mme Matthai. Et pour ma part, ça fait très longtemps que je pense la même chose.
Le drame, c'est que malgré toutes ces évidences et l'abondance des chiffres, il y a encore trop de monde qui est prêt à croire aux informations mensongères en provenance des USA et de sa sphère d'influence, allant même jusqu'à émettre des réserves ou à trouver "scandaleuses" les déclarations d'une femme intelligente, capable et courageuse qui se bat sans "armes" pour l'Afrique depuis 30 ans.
Je vous remercie cependant d'avoir donné votre avis sur la question mais il m'est vraiment impossible de le partager.
- le fait que les recherches contre le SIDA soient si lentes et si mal financées,
- le fait qu'on tolère un taux de mortalité énorme sur un continent où, comme par hasard, les ressources, elles aussi, sont énormes,
- le fait qu'on ne fasse rien pour enrayer l'épidémie,
- le fait qu'on ne fasse rien où presque pour que toutes les personnes atteintes puissent être soignées gratuitement sur un continent où personne ou presque n'a les moyens de s'offrir les médicaments qui se trouvent sur le marché, même les médicaments génériques (et ici il ne s'agit pas seulement du SIDA, mais aussi de la malaria et autres),
- le fait que personne ne s'attaque au monopole des multinationales pharmaceutiques, les plus puissantes du monde, et en particulier le gouvernement et les lobbies des USA qui auraient assurément trop à perdre
etc... etc... etc...
ne peuvent que porter aux doutes émis par Mme Matthai. Et pour ma part, ça fait très longtemps que je pense la même chose.
Le drame, c'est que malgré toutes ces évidences et l'abondance des chiffres, il y a encore trop de monde qui est prêt à croire aux informations mensongères en provenance des USA et de sa sphère d'influence, allant même jusqu'à émettre des réserves ou à trouver "scandaleuses" les déclarations d'une femme intelligente, capable et courageuse qui se bat sans "armes" pour l'Afrique depuis 30 ans.
Je vous remercie cependant d'avoir donné votre avis sur la question mais il m'est vraiment impossible de le partager.
Re: Re: Mme Maathai et le SIDA
Je regrette votre aveuglement. Mme Maathai a une position grotesque, et vous renvoyez en touche en évoquant des "informations en proivenance des USA" (et si elles sont exactes ???).
Permettez-moi donc de vous renvoyer à http://www.grioo.com/info2284.html pas suspect d'anti-africanisme primaire que je sache, et dont je recopie un extrait :
Critiquant -encore une fois à juste titre- le président sud-africain Thabo Mbeki pour son obstination et son aveuglement à ne pas reconnaître les dangers que représente le SIDA pour l’Afrique du Sud, Stephen Smith ajoute "dans le débat interne de l’ANC (…) la thèse d’une conjuration des tenants de l’apartheid pour brider la vitalité génésique de la majorité noire continue à avoir la vie dure -même dix ans après la fin du pouvoir blanc". Si une telle thèse (celle du "complot") vue de loin peut sembler ridicule, Smith n’est certainement pas sans ignorer que des travaux comme ceux du sinistre docteur Wouters Basson visant à créer un arsenal bio-chimique contre la population noire étaient bien réels (voir à ce sujet l’interview de Tristan Mendes France sur Grioo Lire l'article). On comprend que dans ce cas, même dix ans après la fin d’un apartheid officiellement instauré en 1948, certains membres de l’ANC soient restés méfiants.
Rappelant que la malaria demeure la première cause de mortalité en Afrique, notamment parce que "l’usage de moustiquaires imprégnés ne rentre pas dans les mœurs africaines". Stephen Smith se lance dans une prédiction apocalyptique en déclarant (p 44) que "dans sept pays d’Afrique australe, l’épidémie entraînera des conséquences comparables aux ravages de la peste bubonique dans l’Europe à la fin du moyen âge" (...) "l’Afrique australe est au cœur du problème. Mais il ne viendrait à personne de prétendre qu’il y a un SIDA "mondial", un SIDA "africain" ou un SIDA "afro-austral" dit-il encore. Pourtant un observateur africain ne manquerait pas de faire remarquer que le SIDA est quasiment présenté dans les médias aujourd’hui comme une "maladie africaine" ne sévissant plus qu'en Afrique, ce qui n'est pas tout à fait exact puisque le SIDA est présent sur tous les continents.
Permettez-moi donc de vous renvoyer à http://www.grioo.com/info2284.html pas suspect d'anti-africanisme primaire que je sache, et dont je recopie un extrait :
Critiquant -encore une fois à juste titre- le président sud-africain Thabo Mbeki pour son obstination et son aveuglement à ne pas reconnaître les dangers que représente le SIDA pour l’Afrique du Sud, Stephen Smith ajoute "dans le débat interne de l’ANC (…) la thèse d’une conjuration des tenants de l’apartheid pour brider la vitalité génésique de la majorité noire continue à avoir la vie dure -même dix ans après la fin du pouvoir blanc". Si une telle thèse (celle du "complot") vue de loin peut sembler ridicule, Smith n’est certainement pas sans ignorer que des travaux comme ceux du sinistre docteur Wouters Basson visant à créer un arsenal bio-chimique contre la population noire étaient bien réels (voir à ce sujet l’interview de Tristan Mendes France sur Grioo Lire l'article). On comprend que dans ce cas, même dix ans après la fin d’un apartheid officiellement instauré en 1948, certains membres de l’ANC soient restés méfiants.
Rappelant que la malaria demeure la première cause de mortalité en Afrique, notamment parce que "l’usage de moustiquaires imprégnés ne rentre pas dans les mœurs africaines". Stephen Smith se lance dans une prédiction apocalyptique en déclarant (p 44) que "dans sept pays d’Afrique australe, l’épidémie entraînera des conséquences comparables aux ravages de la peste bubonique dans l’Europe à la fin du moyen âge" (...) "l’Afrique australe est au cœur du problème. Mais il ne viendrait à personne de prétendre qu’il y a un SIDA "mondial", un SIDA "africain" ou un SIDA "afro-austral" dit-il encore. Pourtant un observateur africain ne manquerait pas de faire remarquer que le SIDA est quasiment présenté dans les médias aujourd’hui comme une "maladie africaine" ne sévissant plus qu'en Afrique, ce qui n'est pas tout à fait exact puisque le SIDA est présent sur tous les continents.
Incognito
12-12-04
à 22:19
Lien croisé
Search: "prix nobel de la paix 2004" + sida - MetaCrawler : "18. Entre mer et maquis - Un beau prix Nobel de la Paix 2004Un beau prix<"
Re: Re: Re: Re: Mme Maathai et le SIDA
Lu sur Le Courrier International, à propos de la controverse concernant les origines du sida :
"Je n’ai jamais tenu les propos que l’on m’a prêtés. Mon seul souci dans ce domaine est que chacun accède à l’éducation et au préservatif. Il faut qu’en dépit du manque d’argent les Africains puissent également avoir accès aux tests de dépistage et aux traitements. Mon seul espoir est que ceux qui ont les moyens de le faire mettent au point des médicaments à la portée de tous", a-t-elle répondu à Mother Jones, mettant ainsi peut-être un point final à la polémique.
"Je n’ai jamais tenu les propos que l’on m’a prêtés. Mon seul souci dans ce domaine est que chacun accède à l’éducation et au préservatif. Il faut qu’en dépit du manque d’argent les Africains puissent également avoir accès aux tests de dépistage et aux traitements. Mon seul espoir est que ceux qui ont les moyens de le faire mettent au point des médicaments à la portée de tous", a-t-elle répondu à Mother Jones, mettant ainsi peut-être un point final à la polémique.
J'ai été sidérée par les conclusions des prix Nobel de physique: Les quarks ne savent pas exister seuls :-)))!