J’ai repris avec grand plaisir le titre du dossier que le Nouvel Observateur (n° 2130) propose cette semaine, tout simplement parce que je suis heureuse qu’on pose finalement cette question. Il était temps ! Il est dommage, cependant, qu'il n'y ait que le titre d'alléchant et que ce dossier soit décevant. On n'y aborde la question que très superficiellement, et l'un des trois articles est à peine lisible. A moins qu'il se s'agisse d'un coup de pouce au livre de Catherine Meyer, « Livre noir de la psychanalyse ». Tout ce que j’en ai retenu, c’est que
Alors, une fois de plus, j’ai repris la question pour moi, parce qu’elle m’intéresse, parce qu’on ne peut pas faire semblant d’ignorer le combat permanent qui se livre au fond de chaque être humain, entre instinct, éducation, prédispositions et conditionnement, et que ballottés entre ces quatre composantes impératives, on s’achemine de son mieux (mais parfois comme on peut) sur le chemin de la vie, suivant de plus près une tendance plutôt que l’autre, mais changeant parfois son fusil d’épaule selon les circonstances.
Comme je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises, je n’aime ni les psys ni les coaches, non pas pour leur rôle, mais plutôt pour la fausse importance qu’ils ont réussi à coller sur leur profession, pour l'autorité qu'ils s'arrogent sur les vies, même en l’absence de pathologie. Je suis effarée par le nombre de gosses, d’adolescents et de jeunes qu’on envoie chez ces grands manitous d'aujourd'hui. Je suis interloquée par l’installation des coaches-formateurs dans les grandes écoles. Je suis profondément choquée par le passage devant un psy lors de la recherche d’un emploi. Et je suis grandement énervée quand on envoie des psys en première ligne pour accueillir les rescapés d’une catastrophe, comme s’ils possédaient « le » remède contre la souffrance que causent la mort et la violence.
Il se peut qu’on éprouve le besoin de s’épancher avec un étranger ou la nécessité d’un conseil ou d'un point de vue désintéressés, mais construire sa vie en se mettant dans les mains de ces gens-là est tout à fait insensé. Il ne fait aucun doute que nous sommes tous influencés par notre enfance, par la place que nous avons occupé ou occupons au sein de notre famille, par nos rapports avec nos père et mère ou ceux qui nous ont élevés, etc…, mais a-t-on besoin d'un psy pour vous le révéler ? Il faut être bien orgueilleux ou bien arrogant pour affirmer qu’il existe une réponse ou une solution à tout. Contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire aujourd'hui, l'intelligence ne sert pas seulement à réussir brillament ses examens, à faire de bonnes affaires ou à flouer son prochain, elle sert aussi à prendre conscience avec humilité de notre condition d'être humain, avec toutes ses imperfections, ses faiblesses, ses erreurs et ses côtés obscurs, et à chercher d'en tirer le meilleur. Prendre sa vie en main, c'est très gratifiant, même si on tombe de temps en temps, et, quand il s'agit de soi-même, il suffit parfois d'un changement minime pour retourner une situation. Je pense donc qu’il faut en finir avec la psychanalyse, ou, tout du moins, qu'il faut la laisser à ceux qui en ont réellement besoin, si tant est qu'elle réussisse jamais à guérir quelqu'un.
Mots-clefs : Société
Commentaires et Mises à jour :
Les psys n'ont pas que des défauts
Re: C'est
"cures interminables.... échec pratiquement escompté...." Serais-tu d'accord avec moi qu'il faut en finir avec la psychanalyse?
A mon avis, la cure fait souvent beaucoup plus de mal qu'elle ne soigne, vous poussant dans des labyrinthes stéréotypés, inextricables et douloureux, et ne guérissent que ceux qui s'en détachent très vite car ils en ont compris le danger....
Re: Les psys n'ont pas que des défauts
Une belle guerre d'influence, effectivement. On pourrait en ajouter pas mal à cette liste... du côté des intégrismes par exemple... La différence avec les psys, cependant, c'est qu'il fut un temps où seules les religions se disputaient la domination des cerveaux humains...
Re: Re: C'est
Je me demande comment elles seraient sans ces 15 années de psychanalyse? :-)))
Moi, je préfère que le temps fasse alors son travail!!!
C'est plus rapide!!!
Re: Re: Re: C'est
19 Berggasse
Evidemment que le vieux Freud a commis pleins d'erreurs, c'est un homme du 19 siècle .
la théorie de Freud est quand même géniale pour son époque, une vraie coupure épistémologique.
Jusqu'à présent dans ce 19 ème siècle si l'on était malade, cela venait forcément d'un organe, Freud découvre que l'on peut être malade de son histoire........moi, ça me plait comme idée!
Maintenant, savoir si cette technique soigne, je ne pourrais pas le dire !
La psychanalyse est une chose et la psychologie une autre, les méthodes sont distinctes.
" je suis grandement énervée quand on envoie des psys en première ligne pour accueillir les rescapés d’une catastrophe, comme s’ils possédaient « le » remède contre la souffrance que causent la mort et la violence."
Tu sais bien Impasse que les psy ne possèdent pas le remède contre la souffrance que causent la mort et la violence en revanche ils savent soulager les troubles obsessionnels après catastrophe.
Je ne suis pas d'accord avec l'idée que le temps fait toujours son travail, dans le travail du deuil, oui! Mais dans le cas de grandes souffrances psychologiques, je ne crois pas. Le temps ne fait rien pour un grand mélancolique, tu me diras, la psy non plus :-))!
le drôle d'hommage que j'ai rendu à Freud
Re: 19 Berggasse
Sarah, d'une part, je me souviens bien de ton article sur Freud, et, d'autre part ce n'est pas la première fois que nous échangeons nos idées à ce sujet... avec quelques divergeances :-)))
As-tu eu l'occasion de feuilleter le livre de Catherine Meyer?
Il est vrai qu'être malade de son histoire a quelque chose de très romantique. Je crois même qu'il arrive à tout le monde, de temps à autre, d'être malade d'une vieille douleur morale mal dégérée ou récurrente, et qui se manifeste par maux de tête, mauvaise humeur, moindre résistance aux maladies qui circulent autour de nous, etc..., ou, au contraire, par une résistance extraordinaire et inexplicable à une contagion, une guérison rapide, etc... Je suis tout à fait convaincue que le psychisme a sa part dans tout ce qui nous touche, mais la moindre de ses manifestation ne requiert pas pour autant l'intervention d'un psy. Un simple profane est tout à fait capable de faire des rapprochements déducteurs et d'agir en conséquence.
En attendant, si le XIXe siècle a ouvert une porte à l'étiologie psychique, la fin du XXe, avec ses énormes progrès en neurologie, a balayé une bonne partie de cette théorie, démontrant au contraire que la plupart de nos souffrances physiques ou psychiques, - inexplicables avant -, ont une origine dans un point bien spécifique de notre cerveau.
19 Berggasse classé insalubre
J'ai lu une critique du livre de Catherine Meyer, je ne sais pas si je le lirai mais on peut dire que je partage à peu près ses thèses.
Nos psychanalystes sont gonflés d'orgueil et empétrés dans leurs chapelles.
Le maitre était bien plus modeste, il a toujours pensé la théorie de la psychanalyse comme une hypothèse.
Il disait "la biologie est vraiment un domaine aux possibilités illimités: nous devons nous attendre à recevoir d'elle les lumières les plus surprenantes et nous ne pouvons pas deviner quelles réponses elle donnera dans quelques décennies aux questions que nous nous posons......"il s'agira peut-être de réponses telles qu'elles feront s'écrouler tout l'édifice artificiel de nos hypothèses"
Evidemment les suiveurs sont plus fats et ont lu la théorie comme parole quasi divine.
la neurologie a beaucoup fait évolué les mystères psychiques, les névroses et les psychoses mais elle n'expliquera pas tout non plus ;-)!
19 Berggasse classé insalubre
Re: 19 Berggasse classé insalubre
Très intéressante cette phrase de Freud! Evidemment, vu sous cette optique hypothétique, cela donne une toute autre dimension à ce personnage. Gare aux disciples, ils vous trahissent toujours!
Qu'est-ce que je fais? Je corrige? :-))) Dans un sens, cela me console de toutes les erreurs que je sème chez toi :-))).
19 Berggasse classé insalubre
Je me disais hier que le psychisme a plus d'un tour dans son sac..
j'ai des troubles de la vision depuis le mois de juin et cela m'angoisse énormément, j'ai vu plusieurs ophtalmos qui ont fait des diagnostics un peu différents (tension de l'oeil et autres). les troubles se sont intensifiés et mon angoisse aussi
j'ai décidé à la rentrée d'aller voir un costaud dans la matière.......nous avons fait des examens et le sachant m'a dit un peu fermement que tout allait bien.
Je suis sorti de son cabinet et les troubles se sont envolés comme par magie......
Tu vois Impasse qu'ils sont bien les psys de l'oeil ;-))!
Re: 19 Berggasse classé insalubre
"Il se peut qu’on éprouve le besoin de s’épancher avec un étranger ou la nécessité d’un conseil ou d'un point de vue désintéressés".
Tu a eu plusieurs problèmes tous en même temps, et tu as agi en conséquence!
J'ai moi-même une amie d'une trentaine d'année (chercheur de son métier) qui, suite à une épilepsie (sale maladie surtout à cause du vide qu'elle finit par créer autour de ceux qui en souffrent) qui s'est manifestée à l'âge de 15 ans et a disparu trois ans plus tard grâce à un médicament, ressentait de temps en temps le besoin de parler avec quelqu'un, bien qu'elle s'entende parfaitement avec sa famille. Elle a fait quatre psys avant de trouver celui qui lui convenait, et avec lui, elle a fait les quatre séances qu'il lui fallait, y est retrounée une ou deux fois un ou deux ans plus tard. Mais elle ne s'est jamais mise entre ses mains!!!
En tous cas, je suis très contente de cette bonne nouvelle ! :-)
Re: Re: Re: 19 Berggasse classé insalubre
Faut il enfinir avec la psychanalyse?
Une question:
Avez vous vous même effectué une analyse ou autre pour en faire un constat aussi méprisant?
ColdBear
Je suis dépressif chronique et sans travail sur moi, je serais mort. Les "psy" qui m'ont accompagné n'étaient pas tous bons, pas plus ni moins que les médecins d'ailleurs.
Je suis d'accord pour le coté un peu ridicule de la généralisation du recours au psy, et du coté probablement totalement inutile des interventions préventives en la matière.
La psychanalyse est autre chose. C'est une des formes de thérapie avec ses avantages et inconvénients. Longue, frustrante, je connais des amis à qui elle à fait beaucoup de bien. Je ne m'y suis pas retrouvé. J'ai travaillé en analyse transactionnelle en thérapie de groupe, ce qui a été très efficace pour "deblayer" les causes les plus évidentes de mon état. J'ai approché la PNL qui m'a semblée dangereuse et limite sectaire. Et plein d'autres stages et séminaires aux qualités très variables.
Le monde "psy" est plein de charlatans, de quasi sectes, de gens dangereux. Mais aussi de vrais praticiens qui aident les gens comme moi à maîtriser leur vie. J'ai vu autour de moi des personnes reprendre possession de leur vie, alors qu'ils étaient incapables d'autonomie, bloqués dans des enjeux du passé.
Ne jetez pas le bébé avec l'eau du bain.
Re: ColdBear
Un grand merci pour cette réponse vraiment intéressante, qui confirme ce que je racontais plus haut à propos de ma jeune amie, et complète bien la réponse que j'étais en train de préparer pour DG et que je vais poster.
Ici, pesonne n'a jamais jeté le bébé avec l'eau du bain, mais ne serait-il pas temps de jeter l'eau du bain ? :-)
D G
Bonjour à vous,
"Méprisant" ? Le mot est plutôt mal choisi, voire même erroné vu qu'il s'agit de faire la part des choses. En plus, pourquoi me posez-vous une question dont vous connaissez la réponse ?
L'être humain en bonne santé est doté d'un cerveau qui lui permet de penser, d'affronter des situations, de faire des choix, de prendre des responsabilités, et ceci quel que soit son niveau d'instruction. Ce qui ne signifie pas qu'il trouvera la "bonne" réponse ou qu'il fera le "bon" choix. D'autre part, tous les êtres humains, quels qu'ils soient, vivent à un moment ou à un autre des traumatismes difficiles à encaisser, à dépasser ou à sublimer, mais, dans la plupart des cas, ils en sont capables sans le secours d'un psy quel que soit leur niveau d'instruction.
Que quelqu'un qui a subi un viol, une énorme violence sur sa personne, ou une grave infirmité, etc.., que quelqu'un souffrant d'une psychose, d'une névrose, d'une grave dépression, etc.. ait besoin d'avoir recours à un psy, je peux tout à fait le concevoir. Et, comme je l'ai écrit plus haut, il arrive aussi qu'on ait simplement besoin, de temps en temps, de l'écoute d'une personne pour élargir un horizon qui semble bouché, pour trouver une solution à un problème insoluble. On peut s'adresser à un psy, bien entendu, mais bien souvent une personne sensée et avec une certaine expérience de la vie est tout à fait à même de jouer ce rôle.
Pour ma part et même s'il n'en use pas toujours à bon escient, je suis assez fière des capacités mentales que possède l'être humain, et il ne me viendrait pas à l'idée de céder les miennes à quelqu'un, même avec toutes les erreurs qu’elles me font commettre ou les souffrances « humaines » que je mets du temps à digérer. L’homme sain est faillible, et la douleur fait partie de son lot, mais son cerveau est capable d’affronter le tout. Pourquoi fait-on semblant de l’oublier ?
Sous l’obligation qu’on vous fait presque d'en déléguer les décisions, se cache une énorme arrogance, une immense soif de puissance. C'est le hoquet final de tout totalitarisme. Il n'y a pas de quoi rire, de droite ou de gauche, c'est toujours là qu'on en arrive. Il faut, à tout prix, formater les cerveaux pour que les gens deviennent de dociles exécutants au service du pouvoir dominant. En occident, la catégorie des psys n'en est pas directement responsable, mais c'est assurément un des agents, des complices dont on se sert pour obtenir la dépendance, voire la soumission des populations à la consommation.
Un enfant ou un adolescent emm.... ou anorexique/boulimique par exemple (voilà une maladie à la croissance exponentielle) n'est pas forcément un enfant ou un adolescent à problèmes. C’est plus probablement le produit d'une société où les parents, entre contraintes, égoïsmes, et imbécillité s'occupent peu ou très mal de leurs enfants, leur transférant un rôle et des obligations d’adultes qui ne sont pas les leurs, tout en les pourissant pour compenser cette erreur.
Et pourquoi doit-on insérer des doutes dans la tête d’un étudiant qui, après des efforts personnels dont il a lieu d’être fier, a réussi à entrer dans une « grande école » (N'abordons surtout pas la question des classfications arbitraires mais déterminantes pour la suite!). A ce niveau-là, est-on trop stupide pour penser tout seul ou demander un avis à quelqu’un si on en a besoin ?
Et le passage obligatoire devant un psy pour la recherche d’un emploi ? Là, moi qui en ai eu plusieurs, où on m’a exclusivement demandé de remplir ponctuellement et avec intelligence les fonctions pour lesquelles on m’avait engagée, j’en frémis d’horreur. Aujourd’hui, je devrais apprendre à mentir effrontément et à piétiner mon prochain pour pouvoir, non pas arriver à la gloire, mais avoir un salaire à la fin du mois. Sans compter que je me sentirais terriblement blessée par le fait qu’on puisse douter des capacités dont j’ai déjà donné la preuve …. Le chômage, la recherche exténuante et frustrante d'un emploi, les qualifications absurdes qu'on requiert pour un poste qui n'en demande pas le dixième, et ensuite la déception face à ce même emploi tant désiré, on ne fait pas mieux comme fabrique de dépressions.
Etc.... On fabrique ainsi une génération qui, oscillant entre l'arrogance et la culpabilité, ne sait pas marcher toute seule, et est plus prompte à se plier aux exigences les plus folles.
Bref, je vais m’arrêter là, car j'ai peut-être un peu extrapolé, et si, à ce qu'il semble, il faut avoir fait une "analyse" pour émettre un avis, tout ce que je viens d'écrire est peine perdue. Au cas où cela vous intéresserait, j’ai déjà illustré cette question ici, ici et là., et encore ailleurs. Ce dont je me félicite grandement, cependant, c’est que, finalement, un grand nombre de personnes se posent la question sur l’utilité réelle des psys et sur les résultats qu’ils obtiennent. Et cela, c’est déjà le premier pas d’une société qui a envie de se réapproprier de son cerveau. Ce qui n’est pas si mal…
Je vais tenter d'ouvrir la question
Impasse Sud,
Je commence pas un brin d'humour nullement méprisant. Pourquoi avoir choisi "impasse" comme pseudo? Chemin sans issue?
"Méprisant"
? Le mot est plutôt mal choisi, voire même erroné vu qu'il s'agit de
faire la part des choses. En plus, pourquoi me posez-vous une
question dont vous connaissez la réponse ?
Dans votre sujet et première réaction à ma question, il me semble que vous omettez deux choses simples:
Un: Le mépris, ignorant celles et ceux qui font des démarches volontaires vers des professionnels, à travers un discour trés affirmatif , juge et parti .
Deux: vous présentez sans véritables distinctions , au travers ce billet affirmant votre position personnelle, toutes les différences qui existent entre divers courants relevant de la psychannalyse, de la psychiatrie, de la psychologie ou du charlatanisme . Vous montrez un aspect d'une position personnelle, en ignorant de distinguer les diverses utilisations de ces disciplines, sérieuses et encadrées, ce qu'elles apportent au regard des personnes qui en ont quelque chose à dire sur le plan de l'expérience , côté "professionnel" ou côté "patient" , et ce en quoi elles peuvent effectivement amener à des dérives.
Ma question était donc là pour vous signifier le ton de votre billet, dans tout ce qui en est absent.
Et ainsi vous présicer que ce n'est pas cela que j'appellerai "faire la part des choses".
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L'être
humain en bonne santé est doté d'un cerveau qui lui permet de penser,
d'affronter des situations, de faire des choix, de prendre des
responsabilités, et ceci quel que soit son niveau d'instruction. Ce qui
ne signifie pas qu'il trouvera la "bonne" réponse ou qu'il fera le
"bon" choix. D'autre part, tous les êtres humains, quels qu'ils soient,
vivent à un moment ou à un autre des traumatismes difficiles
à encaisser, à dépasser ou à sublimer, mais, dans la plupart des cas,
ils en sont capables sans le secours d'un psy quel que soit leur niveau
d'instruction.
Je suis d'accord qu'il n'est pas nécessaire d'aller forcément chez un psy. Ce que vous dites est vrai. Par contre personne ne peut de ce fait réduire une démarche vers un psy à une somme nulle, car certaines personnes sont enclines à s'interroger et peut être admettre qu'elles ne peuvent pas toujours trouver seules des solutions à leurs problèmes temporaires ou profonds.
D'ailleurs vous le dites vous même , parfois il s'agit de trouver une personne capable d'écoute pour "élargir un horizon" de perception. Cela révèle bien que l'écoute d'un tiers peut avoir un effet bénéfique, et que nul n'est à l'abri d'avoir besoin d'un tiers dans son cheminement de vie...
Mais tous les tiers ne sont pas efficients pour avoir une écoute "curative", et peut être alors faut il préciser qu'il existe une échelle des besoins d'écoute. Un/une cop(ain)ine qui a besoin de s'épancher sur ses déboires amoureux n'a pas besoin de la même écoute qu'un homme ou une femme ayant subi des violences psychologiques dans l' enfance qu'il ou elle revivrait dans ses expériences adultes. Et puis il faut préciser qu'il existe différents stades d'écoute qui ne répondent pas toujours aux besoins de ceux qui la sollicite. Ex; une écoute silencieuse et indifférente, ou silencieuse attentive et respectueuse, une écoute empreinte de conseils(parfois bons, parfois à côté, parfois intéressés ), etc...bref il faut laisser le soin à ceux qui en auraient le besoin de décider et de s'exprimer sur l'écoute qui répondrait, suivant l'urgence de leur détresse, à ce qu'ils souhaitent améliorer de leur situation . S'il y a des professionnels, c'est sûrement qu'il existe des besoins de cet ordre qui ne trouvent pas de réponses dans ce que vous préconisez. Pouvez vous le concevoir? N'y a t'il pas des garagistes pour réparer les voitures deffectueuses? Tout le monde peut il et doit il savoir réparer sa voiture lui même?
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On peut s'adresser à un
psy, bien entendu, mais bien souvent une personne sensée et avec une
certaine expérience de la vie est tout à fait à même de jouer ce rôle.
A la vue de ce que je vous explique au dessus, je pense que votre affirmation vaut pour une catégorie de personnes, et ne vaut pas pour une généralisation.
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Pour
ma part et même s'il n'en use pas toujours à bon escient, je suis assez
fière des capacités mentales que possède l'être humain, et il ne me
viendrait pas à l'idée de céder les miennes à quelqu'un, même avec
toutes les erreurs qu’elles me font commettre ou les souffrances
« humaines » que je mets du temps à digérer.
Personne ne vous demande de "céder" vos capacités mentales à quelqu'un doté de mauvaises intentions, vous avez là encore une compréhension trés subjective de démarches qui ne peuvent être généralisées à votre sentiment personnel .
Rien n'est si noir ou si blanc que vous semblez l'affirmer.
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L’homme
sain est faillible, et la douleur fait partie de son lot, mais son
cerveau est capable d’affronter le tout. Pourquoi fait-on semblant
de l’oublier ?
Personne ne fait semblant d'oublier que l'homme est faillible et que la souffrance fait partie de la vie. D'ailleurs, les personnes qui suivent une démarche d'aide savent pertinement que cette souffrance existe...ils ne l'oublient pas, ils vivent avec, et cherche sûrement un moyen pour qu'elle ne les empêche pas de vivre...tout simplement....
D'ailleurs une bonne thérapie peut permettre de conceptualiser ou intégrer que la souffrance a sa place dans la vie d'une personne, par exemple lors la mort d'un proche, la perte d'un bien, d'un travail , la séparation...etc mais que l'essentiel est qu'elle n'envahisse pas tout , ni n'empêche de continuer de vivre, ou d'avoir une vie constructive. Vous n'ignorez surement pas que des personnes sont plongées dans des souffrances dont elles ne sortent pas, et que donc si en trouvant une thérapie appropriée, elles peuvent gagner du temps pour vivre , cela n'est pas condamnable....
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Sous
l’obligation qu’on vous fait presque d'en déléguer les décisions, se
cache une énorme arrogance, une immense soif de puissance. C'est le
hoquet final de tous les totalitarismes. Il n'y a pas de quoi rire, de
droite ou de gauche, c'est toujours là qu'on en arrive. Il faut, à tout
prix, formater les cerveaux pour que les gens deviennent de dociles
exécutants au service du pouvoir dominant. En occident, la catégorie
des psys n'en est pas directement responsable, mais c'est assurément un
des agents, des complices dont on se sert pour obtenir la dépendance,
voire la soumission des populations à la consommation.
Là votre commentaire me semble à la limite de la paranoïa. Je vous précise que ce n'est pas la vision de tout le monde. Il y a des personnes qui usent de leur libre arbitre. Tout comme il y a des personnes que cela arrange de rester ignorante ou que l'on décide à leur place.
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Un enfant
ou un adolescent emm.... ou anorexique/boulimique par exemple (voilà
une maladie à la croissance exponentielle) n'est pas forcément un
enfant ou un adolescent à problèmes. C’est plus probablement le produit
d'une société où les parents, entre contraintes, égoïsmes, et
imbécillité s'occupent peu ou très mal de leurs enfants, leur
transférant un rôle et des obligations d’adultes qui ne sont pas les
leurs, tout en les pourissant pour compenser cette erreur.
Encore un fois je vous précise que tout ne paraît pas si simple à expliquer ni à interpréter. Vous iriez dire en face à des parents de boulimiques qu'ils sont imbéciles, egoïstes, et qu'ils s'occupent trés mal de leurs enfant? Vous ne les convaincrez sûrement pas d'être crédible. La psychologie n'aborde pas les questions aussi importantes que celle que vous soulevez, de manière aussi réduite.
Est ce votre écoute de ce qui se passe autour de vous que vous transcrivez? Est ce ainsi que vous écoutez vos proches? Est ce ainsi que vous les aidez à comprendre leurs problèmes?
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Et le passage obligatoire
devant un psy pour la recherche d’un emploi ? Là, moi qui en ai eu
plusieurs, où on m’a exclusivement demandé de remplir ponctuellement et
avec intelligence les fonctions pour lesquelles on m’avait engagée,
j’en frémis d’horreur. Aujourd’hui, je devrais apprendre à mentir
effrontément et à piétiner mon prochain pour pouvoir, non pas arriver à
la gloire, mais avoir un salaire à la fin du mois. Sans compter que je
me sentirais terriblement blessée par le fait qu’on puisse douter des
capacités dont j’ai déjà donné la preuve …. Le chômage, la recherche
exténuante et frustrante d'un emploi, les qualifications absurdes qu'on
requiert pour un poste qui n'en demande pas le dixième, et ensuite la
déception face à ce même emploi tant désiré, on ne fait pas mieux comme
fabrique de dépressions.
Voilà qui expliquerait davantage votre discours vindicatif sur ce sujet . Je suis d'accord que cela peut paraître humilliant de devoir passer devant un psy pour un entretien d'embauche, surtout si le métier à exercer ne demande pas d'interroger cet apsect de la personne, pour tenir un poste qui ne présente pas d'enjeu dans ce domaine. A quel sorte de métier vouliez vous postuler? Est ce l'Anpe qui exige que vous passiez devant un psy?
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Etc....
On fabrique ainsi une génération qui, oscillant entre l'arrogance et la
culpabilité, ne sait pas marcher toute seule, et est plus prompte à se
plier aux exigences les plus folles.
Bref,
je vais m’arrêter là, car j'ai peut-être un peu extrapolé, et si, à ce
qu'il semble, il faut avoir fait une "analyse" pour émettre un
avis, tout ce que je viens d'écrire est peine perdue. Au cas où cela
vous intéresserait, j’ai déjà illustré cette question ici, ici et là.,
et encore ailleurs. Ce dont je me félicite grandement, cependant, c’est
que, finalement, un grand nombre de personnes se posent la question sur
l’utilité réelle des psys et sur les résultats qu’ils obtiennent. Et
cela, c’est déjà le premier pas d’une société qui a envie de se
réapproprier de son cerveau. Ce qui n’est pas si mal…
Ma question contenait donc une demande simple, à savoir si vous aviez fait une analyse, pour présenter un aspect aussi négatif(qui sonne méprisant) de l'existence de l'ensemble des disciplines relatives à la psychologie, au sens large. Je constate que vous avez une expérience douloureuse dans un contexte particulier, qui n'est cependant pas une expérience généralisable à toutes les expériences possibles dans les différents champs de ce domaine. Elle vous amène à intérroger(cela est positif) un ensemble de situations qui sont il est vrai critiquables, mais en mettant un peu rapidement dans le même sac, des dérives humaines existantes dans ces disciplines (en invalidant ces disciplines de manière trop générale), votre perception d'un malaise autour de vous, les questions d'éducation familliale, de culture et de connaissances construisant le libre arbitre, un contexte économique et politique. Et auquel à tout cela vous apporteriez des réponses simples?
Pourquoi tant de haine ?
Je suis à peu près d'accord avec l'analyse de DG dans sa réponse. Il y a bien des approches différentes derrière le mot "psy" et généraliser n'est pas possible.
Avez-vous expérimenté de parler à quelqu'un qui vous écoute ? Pas seulement les mots, mais qui capte vos émotions, et respecte vos silences. La qualité de l'écoute est pour moi la qualité primordiale du "psy", son école est souvent secondaire. Et quelque soit votre talent initial en la matière, l'écoute s'apprend et se travaille. L'écoute apporte la confiance qui permet d'avancer.
Avez-vous vécu, dans une thérapie de groupe, l'émotion de la personne qui accepte enfin de revisiter une souffrance passée, qui vous montre ses blessures, et qui repart apaisée, dégagée, allégée d'avoir partagé sa peine ? Ce sont des moments magiques où l'"intelligence" ne sert pas à grand chose.
Quelle confiance illimitée en l'intelligence vous avez ! Je l'avais aussi avant de comprendre toute la profondeur qu'amène le travail sur l'écoute, la perception des émotions, ici et maintenant.
Ne méprisez pas ce monde des psys, il est seulement dommage qu'ils aient beaucoup de mal à se débarasser de leur brebis galeuses et de leurs beaux parleurs.
Merci de m'avoir donner l'occasion de m'exprimer
Re: Je vais tenter d'ouvrir la question
D G, Je ne répondrai qu’à trois ou quatre choses car vos interprétations sont pour le moins douteuses. Ne seriez-vous pas psy ou étudiant en psy par hasard ?
1) Ici, je me trouve sur mon blog. J’y écris ce que j’ai envie d’y écrire, et ne peux en aucun cas écrire ce qu’aurait écrit quelqu’un d’autre. Il se peut que mon billet, avec la façon dont il est construit, la façon dont je l’ai écrit, ne vous plaise pas ou que vous ne soyez pas d’accord avec mon point de vue. C’est tout à fait votre droit. Je constate cependant que ne me connaissant absolument pas et n’ayant aucun point de référence, etc… vous n’hésitez pas un seul instant, à partir d’un seul billet, à émettre des jugements, à faire des recoupements, à me disséquer en quelque sorte. Si vous étiez un de mes lecteurs habituels, vous sauriez plus ou moins à qui vous avez affaire et sauriez que je n’écris jamais à tort et à travers. Votre question n’était ni simple ni anodine puisqu’elle ne tenait aucun compte de « l’objet de mon billet », c’est-à-dire des personnes « saines » qu’on envoie presque de force chez les psys. Elle était tout simplement « hors sujet », et c’est pas pure courtoisie que je vous ai répondu longuement. Si je n’ai aucune compétence en matière de cas pathologiques (en effet, dans mon billet, je dis que je les laisse aux psys), j’ai quand même une certaine expérience en ce qui concerne les gens sains. Ceci posé (tout du moins je l’espère), passons à la suite.
2) En ce qui concerne les enfants et les adolescents, je n’ai sans doute pas été assez explicite :
- Problèmes caractériels, anorexie et boulimie, etc… (pour ne citer que les plus communs). Ces maladies étant plutôt rares il y a encore trente ou quarante ans, il est évident qu’elles sont la conséquence d’un mode de vie imposé par notre société. Et ici, il ne s’agit pas que d’une simple déduction.
- En ce qui concerne les parents :
- quand je parlais de « contrainte », je pensais aux salaires insuffisants qui obligent les deux parents à travailler, et à la fameuse flexibilité du « néolibéralisme » (j’espère ne pas verser dans la paranoïa) qui leur impose des horaires immondes ou des absences prolongées. Ce qui obligent les parents à « parquer » leurs enfants ou à les laisser seuls.
- quand je parlais « d’égoïsme », je me référais à l’augmentation de l’instabilité familiale qui, - on peut faire semblant de croire qu’il s’agit d’une idée rétro -, ne favorisent pas spécialement l’épanouissement d’un enfant qui a besoin de stabilité. Ici, il ne s'agit pas de morale, mais de réalité. Ce n'est pas parce que les enfants s'adaptent à tout, qu'il faut tout leur imposer. Aujourd’hui, où on a toutes les possibilités de ne pas faire d’enfants, faire un enfant n’est pas simplement une affaire de gamètes ou de budget, ce devrait être un engagement responsable et à long terme. Mais je pensais aussi aux énormes heures de transport qu’on impose à un bon nombre d’entre eux, leur volant des heures de sommeil ou de loisir personnel pour sacrifier à la maison à la campagne ou au « meilleur » collège. Sans compter les heures de « taxis » pour les porter ici ou là, avec des journée pleine à ras bord, qui mettent tout le monde sur les nerfs, et diminuent la disponibilité et la communication effective qui requierent du temps.
- quand je parlais d’ « imbécillité », je me référais à l’intromission désormais habituelle de nombreux parents, bien au-delà de la codification, dans l’organisation des écoles, des collèges et des lycées. Ils trouvent à redire sur les horaires, sur les programmes, les devoirs, justifie les absences, se permettent même d’attaquer verbalement (quand ce n’est pas autrement) les enseignants. Malgré les quelques scandales qui éclatent de temps en temps, l’école n’est pas un lieu de torture. Alors saper, devant son enfant, l’autorité d’un enseignant à qui vous demandez de lui apprendre quelque chose et de le former, n’est qu’une preuve d’imbécillité.
3) Pour finir :
- « Personne ne vous demande de "céder" vos capacités mentales à quelqu'un doté de mauvaises intentions » Là il me semble que c’est vous qui êtes doté de mauvaises intentions ;-)
- En ce qui concerne ma soi-disant paranoïa, relisez l’Histoire, chaque époque a ses gourous. Il y a eu le temps de l’Eglise catholique, aujourd’hui c’est celle des psys.
- Quant à « mon discours vindicatif » au sujet de l’emploi : à part le fait que je n’ai pas compris de qui ou de quoi je devrais me venger, que voulez-vous que je réponde à cela ? :-)))
Me voilà donc psychanalysée ! Sans doute dormirais-je mieux la nuit prochaine si j’avais des insomnies. Mais heureusement pour moi, je n’en ai pas, je dors bien. :-)
Re: Pourquoi tant de haine ?
Colbear, mais où voyez vous de la haine ? Alors, on n'a plus le droit de dire (ou écrire dans le cas présent) qu'on "n'aime pas les psys quand ils se mêlent de ce qui ne les regardent pas" sans qu'on déforme vos propos ? Si le refus de la psychanalyse a fait l'objet d'un billet du Nouvel Observateur, cela ne signifie-t-il pas, au contraire, qu'il s'agit d'une opinion partagée, et qui a sans doute sa raison d'être ?
Je suis très contente que vous vous soyez exprimé, surtout parce que vous avez apporté votre témoignage et que je l'apprécie énormément. Dans ce deuxième commentaire, cependant, vous reprenez la suite de DG. Alors, je le répète : L'objet de mon billet ne concerne ni les gens qui ont un problème pathologique, ni les "adultes" qui font une démarche volontaire et non pas "imposée".
Pourquoi ne devrais-je pas avoir confiance dans l'intelligence ? Il n'y a pas que celle des maths, il y a aussi celle du coeur. Je trouve au contraire que c'est un crime que de la sousestimer. Ici, je critique la "solitude" où on enferme les gens... qu'on envoie ensuite chez les psys pour résoudre leurs problèmes. Et je critique le formatage forcé. Pour pouvoir vivre sainement, il faut en avoir le temps. Et le temps, c'est une denrée si rare aujourd'hui, on vous le vole à tout moment. Alors on finit par aller payer quelqu'un pour qu'il vous écoute. Ce qui compte aujourd'hui, c'est la rentabilité, toujours et partout. Si vous relisez ma première réponse à DG, vous comprendrez que je ne dis pas que les psys sont responsables de la société de consommation, mais qu'ils en sont un rouage évident et que l'on tend à rendre nécessaire. L'homme n'est pas fait pour vivre les rythmes, le manque de confiance, le stress qu'on vous impose aujourd'hui dans le seul but de faire tourner l'économie (pour enrichir les riches). De là l'augmentation (exponentielle elle aussi) de leur nombre, pour essayer de nous faire digérer une pillule de toute façon indigeste.
Cette discussion me mange tout mon temps, mais elle me permet de m'exprimer, à moi aussi :-)
Re:
Il est évident qu'à exposer publiquement vos idées, vous tombiez sur des critiques de celles ci , sur des questions , et non comme vous le dites, des jugements. D'ailleurs si jugement il y a, il est sur le texte, sur ce qu'il véhicule et sur ce qu'il ne dit pas. Ce n'est pas interdit j'espère?
Vous prétendez que ma question n'était pas dans le sujet .Excusez moi, mais c'est bien vous qui avez écrit : "Comme je l’ai déjà écrit à plusieurs reprises, je n’aime ni les psys ni les coaches, non pas pour leur rôle, mais plutôt pour la fausse importance qu’ils ont réussi à coller sur leur profession, pour l'autorité qu'ils s'arrogent sur les vies, même en l’absence de pathologie.
ou encore " "Il se peut qu’on éprouve le besoin de s’épancher avec un étranger ou la nécessité d’un conseil ou d'un point de vue désintéressés, mais construire sa vie en se mettant dans les mains de ces gens-là est tout à fait insensé."
ou encore "Je pense donc qu’il faut en finir avec la psychanalyse, ou, tout du moins, qu'il faut la laisser à ceux qui en ont réellement besoin, si tant est qu'elle réussisse jamais à guérir quelqu'un."
C'est un parti pris évident que d'écrire cela, qui ne pose nulle remise en doute.Ma question était là parce que j'ai bien des doutes à vous lire. Ne niez pas que les termes employés renvoient au mépris de savoirs d'hommes et de femmes qui ont fait de ce sujet des années de recherches, ou de ceux qui s'engagent à suivre une analyse, et que vous balayez par quelques mots...
Je constate donc qu'il a des personnes comme vous qui exposent un parti pris sur un sujet précis ,(peut être etes vous dans ce domaine, mais cela n'apparaît pas clairement dans votre texte), et des personnes comme moi qui les remettent en cause pour ce qui semble y manquer permettant de relativiser une aussi forte affirmation .
Je n'ai pas le pouvoir de vous psychanalyser, mais de regarder votre texte en mesurant sa crédibilité à mes yeux. J'y cherche les sources pouvant infirmer ou confirmer, étayer et fonder ou même les précautions d'usage quand les affirmations se posent comme incontournables au lecteur . Alors peut être que mon erreur réside dans le fait de ne pas avoir fait la différence entre ce qui est de l'ordre de votre opinion personnelle et de tout ce qu'on peut opposer à un texte rendu public pour une question qui pourrait soulever davantage d'interrogations, davantage de recherches...?
Vous répondez sur plusieurs points et j'apprécie la nuance, car plus il y a d'explications et plus la pensée de l'auteur est claire au lecteur.
Cependant,
comment faites vous pour concilier la revendication du libre arbitre des hommes et des femmes devant les difficultés de la vie sans avoir à "céder" de s'en remettre à des "psy"(ces nouveaux gourous...) et affirmer que les parents seraient "contraints" (comme pourraient l'être des victimes) par l'actuelle société néo libérale envers laquelle il n'opposent pas , je le suppose à votre lecture , leur libre arbitre?
Soit dit en passant, je vous rejoins sur bien des points que vous précisez.
Non ce n'est pas rétro de parler d'instabilité familliale. Oui des parents me semblent se tromper lorsqu'ils contestent l'autorité des professeurs devant leurs enfants. En cotoyant des profs de la vieille génération(ceux qui ont quelques 20 ans de métier ou ceux qui ont été à l'ecole normale et qui ont eu un enseignement classique) , j'ai aussi appris qu'ils alertaient eux mêmes les parents afin qu'ils s'interrogent sur les contenus qu'on transmettait à leurs enfants dans le cas de cet énorme propension à "réformer" l'éducation nationale publique pour l'adapter aux besoins de la société actuelle.
Par contre je n'ai pas vu que vous souleviez les autres points auxquels je faisais allusion, sur ce que pourraient en dire les personnes qui en ont fait l'expérience psychanalytique, qui travaillent dans le milieu , qui en ont eu besoin, et sur tout ce que soulève la question de l'écoute...
Est ce parce qu'au final vous n'avez rien à y opposer?
Voilà, désolée si vous sembliez perdre votre temps. Et je vous remercie de tout ce temps que finalement vous perdez à repondre à quelqu'un doté d'aussi mauvaises intentions que les miennes...Moi je ne perds pas le mien, ni à vous lire, ni à vous interroger, ni à critiquer votre billet . Car , à tenter de comprendre, j'apprends ce qui sous tend ce que vous dites. C'est interessant pour moi et peut être aussi pour d'autres qui lisent?.
Non je ne suis pas de ce métier là. Et votre billet n'a pas réussi à me convaincre de me détourner d'une question sur la psychanalyse qui me parait trés riche et pas si facile à réduire.
Re: Re:
Vous n'êtes pas du métier ? Là vous avez tort, parce qu'il semble que vous en ayez toutes les "qualités", même celles de déformer le sens de toutes les phrases. Ce petit jeu vous passionne :
> Je n'ai pas le pouvoir de vous psychanalyser, mais de regarder votre texte en mesurant sa crédibilité à mes yeux. J'y cherche les sources pouvant infirmer ou confirmer, étayer et fonder...
Faut-il que j'en cite plus ? Si cela m'amusait, je pourrais également retourner toutes vos phrases comme un gant. En fait, c'est très à la mode...
> Il est évident qu'à exposer publiquement vos idées, vous tombiez sur des critiques de celles ci , sur des questions , et non comme vous le dites, des jugements. D'ailleurs si jugement il y a, il est sur le texte, sur ce qu'il véhicule et sur ce qu'il ne dit pas. Ce n'est pas interdit j'espère?
Alors là vous avez un sacré culot, quand je pense au temps que j'ai perdu et à l'espace que je vous ai laissé sur mon blog pour vous permettre de vous exprimer!!!! Un vrai raisonnement de coucou! Apparemment, il faut penser absolument comme vous ou se taire. Vu qu'un écrit honnête est "toujours" une prise de position (mais cela à l'air de vous étonner), je vous suggère d'ouvrir votre blog pour y exposer vos idées.
Bien amicalement
Re: C'est
la psychanalyse n'est foulée au pied que par ceux qui n'y connaissent rien à son sujet. Pourriez vous vous poser la question suivante: Pourquoi?
Sud
"Je commence pas un brin d'humour nullement méprisant. Pourquoi avoir choisi "impasse" comme pseudo? Chemin sans issue?"
C'est une remarque assez interprétative.....
Impasse Sud a choisi le pseudo de Impasse Sud (cqfd) , c'est ce Sud dans l'impasse qui est intéressant !
Je suis une lectrice de longue date de ce blog, c'est pouquoi, je me permets la remarque.
Re: Re: C'est
Cerise, bienvenue par ici,
Si j'écris que je n'aime pas les psys quand ils se mêlent de ce qui ne les regardent pas, ni le rôle prépondérant qu'ils se sont attribués dans la société récemment, cela ne signifie pas que je foule aux pieds la psychanalyse. Et puis ce genre de phrases définitives..... :-)
Comme je ne peux pas me répéter indéfiniment, je vous saurais gré de relire tout ce que j'ai écrit, en vous attachant au simple sens des mots et non pas aux interprétations qu'on a voulu leur coller : vous aurez la réponse à votre question.
Et puis, je vais aller jeter un coup d'oeil à votre site, il a l'air bien intéressant :-)
Re: Re: Re:
Que ne ferait-on pas pour avoir raison ?
Alors bon blog et à bientôt...
Re: Re: Re: Re:
Re: Re: Re: Re: Re:
A bientot,
http://coldbear.viabloga.com/
Pourquoi Impasse Sud n'habite pas en polynésie.
On peut choisir de l'élargir en confirmant ou infirmant certains points, pour le rendre plus général, ou se concentrer sur la vision d'Impasse Sud (de son vrai nom Impatience Sudiana, d'où le surnom) et réduire la discussion sur sa personne.
Sans vouloir insinuer que le surmoi d'Impasse (contraction d'"Impair et Passe", impasse adorant jouer au casino) ne mérite pas un étude approfondie, je pense que la première solution est tout de même la meilleure. En plus, cela ne donne pas l'impression que l'on fait des attaques ad hominem pour faire valoir son point de vue.
Et pour ajouter ma contribution au débat: Un élève qui intègre une grande école est généralement bien adapté au système scolaire et aux habitudes qu'on y prend. En sortant de sa grande école, il devra tomber dans la vie active qui ne répond pas du tout aux mêmes règles que le système scolaire. Installer un tutorat au niveau des grandes écoles peut éviter aux plus psychorigides de partir dans le décor. Sinon, on risque d'en avoir qui au lieu de bosser et de faire marcher l'économie, pêtent les plombs, font trois chansons et se barrent en polynésie rien glander au soleil.
Re: Pourquoi Impasse Sud n'habite pas en polynésie.
Dire que j'aurais pu penser à tout cela le jour où j'ai choisi mon pseudo ! :-))))
En attendant, entre deux éclats de rire, merci de me fournir un point de vue concret sur l'usage des coaches dans les grandes écoles. Mais la cassure entre la vie étudiante et la vie active a toujours existé. Serait-elle plus grande aujourd'hui, ou est-ce l'instabilité et l'inaffidabilité du monde du travail d'aujourd'hui qui a augmenté ? Car malgré cette aide, il semble qu'on pète plus les plombs aujourd'hui qu'hier.
Re: Re: Pourquoi Impasse Sud n'habite pas en polynésie.
Enfin, je donne ici un avis biaisé: Rendre les gens autonomes, pour moi, ce n'est pas les jeter dans le grand bassin, les regarder couler, puis les sortir de l'eau, leur faire du bouche-à-bouche et être aux petits soins avec eux ensuite. (Le tout en les traitant gentiment d'incapables)
Je connaissais deux "coaches" ayant chacun des méthodes différentes pour leurs élèves: Le premier était quelqu'un de très strict, très exigeant, qui posait des conditions et s'y tenait. Le deuxième faisait des coups en douce pour apprendre à ses élèves à réagir en cas de crise. Alors que les élèves du premier planifiaient leur travail, les élèves du second avaient appris à glander en attendant les contre-ordres. Et les deux groupes étaient unanimes à préférer le premier instructeur.
Re: Re: Re: Pourquoi Impasse Sud n'habite pas en polynésie.
Ta réponse me pousse à te poser deux questions :
1) Jusqu'à quel âge faut-il suivre les jeunes pour qu'ils deviennent autonomes? En général, dans une grande école on a plus de 20 ans, et on continue à vous "accompagner". Et pourtant l'Etat considère qu'on est adulte et capable de faire ses choix à 18 ans. N'y a-t-il pas là une énorme contradiction avec le temps où on n'était majeur qu'à 21 ans, mais où on pouvait être autonome grâce à un emploi dès 16-18 ans?
2) Dans le cas de tes deux coaches, tout comme tes deux groupes, je pense que la méthode du premier est nettement préférable, surtout parce qu'elle est honnête et fiable, et qu'elle tend exalter tes capacités. Mais le monde du travail d'aujourd'hui l'est-il tout autant ? Dans l'article du Nouvel Obs que j'ai mis en lien plus haut (mais également dans l'ensemble du dossier dont il fait partie), les fameux révoltés du boulot se plaignent tous d'un monde pas du tout fiable, d'un travail pas intéressant, qui ne correspond pas à leur niveau d'études. Ils ont tous plus ou moins l'impression qu'on se moque d'eux. Alors la méthode du second coach ne serait-elle pas plus proche de la réalité où les coups en douce, effectivement, sont assez courants?
Plus le temps passe, plus je suis choquée par toute la déséducation, toute la malhonnêteté et tout le mépris qu'on cache sous le terme de "flexibilité". Je crois que je vais même en faire un billet.
Re: Re: Re: Re: Pourquoi Impasse Sud n'habite pas en polynésie.
1) Tu sais que les politiques considèrent les gens comme responsables ou pas selon que cela les arrange ou non, et ce bien après les 18 ans: Pour preuve, les citoyens Italiens sont responsables lorsqu'il s'agit de trouver un emploi et irresponsables lorsqu'il s'agit de voter pour ou contre la constitution. Dans ce fatras, je n'en suis plus à une contradiction près.
2) Je pense, paradoxalement, que la méthode du premier coach est plus efficace, même dans le cas de coups tordus. Le premier groupe ira franchement se plaindre, en étant dans son droit, avec des arguments structurés. Le deuxième se contentera de subir, ou de râler de temps en temps et pas forcément à propos.
Re: Re: Re: Re: Re: Pourquoi Impasse Sud n'habite pas en polynésie.
Ton deuxième paragraphe me réconcile un peu avec l'idée de la présence de "certains" coaches dans les grandes écoles. Tout n'est donc pas perdu. :-)
Sur ce, je clos la discussion.
C'est
Voici un passage que j'avais souligné:
...il faut relire le dernier article technique de Freud, écrit en 1937, "Analyse terminable et interminable", où il reconnaît explicitement l'échec de sa méthode et qualifie la psychanalyse de "métier impossible".
Mais les analystes se glorifient de la pratiquer malgré tout, explique la philosophe Isabelle Stengers.
"Pour eux, la psychanalyse reste le nec plus ultra parce qu'elle sait ce que les autres thérapies ignorent."
Quoi?
"Que les cures sont interminables et qu'elles se soldent la plupart du temps par un échec.
..."
(page 12)