J’ai sans doute mal cherché, mais ce matin je n’ai pas réussi à en trouver le texte intégral dans la grande presse française jusqu'à ce que je me rabatte, comme de plus en plus souvent depuis quelques temps, sur Les Echos ou, ici, on peut le lire dans le texte, en anglais (1), ou voir la vidéo en traduction simultanée. A croire qu’il n’y a plus que la presse économique qui sache faire de l’information sérieuse. En Italie, tout du moins, dès hier à on pouvait trouver le texte intégral en anglais dans les deux principaux quotidiens, et hier soir on y trouvait déjà la traduction en italien. Idem en Espagne. Idem sur The Independent qui signale même les applaudissements. Quand je pense qu’en France on se gausse de la liberté de presse italienne. Il me semble au contraire que ce pays est lui aussi submergé par la vague actuelle de conformisme dont il ne se rend même plus compte, toujours aussi imbu qu’il est de son « idée de grandeur » qu’en haut-lieu on brosse constamment dans le sens du poil.
Car enfin, ce discours-là, il suffisait d'un petit peu de courage, d’honnêteté, d’humilité, en un mot de conscience professionnelle pour le publier immédiatement de façon intégrale. Il est tellement clair, net, simple, facile à comprendre, à la portée de tout le monde, sans le moindre subterfuge, persiflage, règlement de compte, fustigation, mépris, entourloupette, ambigüité ou équivoque, non-dit, sous-entendu ou double sens, sans la moindre petite phrase ou expression drôle pour détendre l’atmosphère ou pour amadouer le public, qu'il n'a besoin d'aucun décodage, décryptage, explication, dissection, psychanalyse ou intermédiaires. Au contraire, c'est le trahir que de le sectionner, d'en ignorer certains passages, car ce discours est un tout.
Moi, j’y ai finalement retrouvé le langage direct que j’aime, qui est le mien mais que je ne peux presque plus employer car, quelle que soit l’opinion politique ou la couleur, la tendance actuelle veut qu’on soit là pour rigoler, que toute vérité ne soit énoncée ou prise qu’au deuxième degré, et qu’on se garde bien d’appeler les choses par leur nom. Alors le fait qu’à la tête de la première puissance mondiale, il y ait un homme jeune et extrêmement intelligent qui ait choisi le retour à la vérité, à l’honnêteté, à la simplicité, au bon sens et à l’ouverture aux autres ne peut que me réjouir. Puisse-t-il insuffler un peu de courage à la grande masse de ceux qui, comme moi, se sentent déboussolés ou condamnés à se taire, afin qu’ils osent relever la tête, qu'ils osent retrouver leurs rêves pour un monde meilleur.
De ce discours, je n’en dirai donc rien, mais je compte vraiment sur tous ceux qui passent par ici pour qu’ils le lisent ou qu’ils l’écoutent en entier si ce n’est déjà fait. Car s’il s’adressait plus particulièrement au monde musulman, de par le vaste spectre de tous les sujets qu'il touche, il concerne chacun d'entre nous, en mesure qui plus est d'en comprendre chaque phrase, chaque mot et d'en tirer personnellement ses conclusions. J'irai même jusqu'à dire que c'est sans doute le discours qu'il nous fallait à la clôture des campagnes pour les Elections européennes (mes billets 1-2-3) où on a surtout pensé à dénigrer ou à s'écharper comme des malpropres. Mais combien seront-ils ceux qui tiendront compte de son message ?
P.S. Je vais continuer à chercher la traduction française écrite du texte intégral. Si vous la trouvez avant moi, merci de me la signaler.
(1) Entre temps, la traduction en français de la Maison Blanche a remplacé la version originale en anglais. Pour le texte original voir sur le site de la Maison Blanche.
Mots-clefs : Médias, USA, Amérique du Nord, Occident, Asie, Europe, Hommes de bonne volonté, Guerres, Question israélo-palestinienne, Planète Terre, Europe, Religions, Iraq, Justice, France, Italie, Union européenne
Commentaires et Mises à jour :
Re: Au nom du monde
C'est pour cela que depuis quelques temps, quand je cherche des infos objectives sur un fait d'actualité important et que je ne trouve rien ou pratiquement rien, ni dans Le Monde, ni dans Libé, ni dans Le Figaro (Rue 89 est loin d'être à la hauteur de ses prétentions), je vais voir dans Les Echos et en général je trouve. En plus les articles sont écrits dans un bon français, ce qui ne gâche rien, au contraire. Idem en Italie, après avoir parcouru La Repubblica ou Il Corriere della Sera, si je veux un récit correct des faits sur un ton plus ou moins impartial, je vais sur Il Sole24 ore, le principal journal économique italien.
Il est vraiment étonnant qu'en pleine crise économique, la seule presse qui fasse son boulot sérieusement soit la presse économique justement.
Au nom du monde
Tu as raison quand l'on parle comme ça dans nos pays, on te regarde avec un sourire un peu affligé comme si on était "les gros niais du coin".
Je suis heureuse que le peuple américain ait voté pour cet homme.
J'ai beaucoup aimé son sourire quand il a abordé la question du droit des femmes.
Alors, la presse n'utilise plus l'intégralité des choses, on fait des clips d'infos et comprenne qui pourra.
Pire les actualités font le tri dans les infos, en France, on s'intéresse aux débris de l'avion disparu en mer ou plutôt à leur absence.
Non pas que l'info ne soit pas intéressante ou boulversante mais enfin on ne peut faire tout un journal sur l'absence de débris dans l'océan atlantique.
Je me dis, continuons à comprendre, c'est le mieux que nous puissions faire!