« Ayant, par miracle, échappé à la guerre civile et, jusqu'à présent, étant sorti indemne de la pandémie de grippe porcine, il était finalement sur le point de mettre le nez dehors, quand le Ministère de la Peur diffusa un communiqué à propos du prochain état d'urgence national : la chaleur.
Avant de sombrer dans l’angoisse, tout d’abord il fut surpris. La semaine dernière, justement, n’avait-il pas vu au JT un reportage aux tons dramatiques sur les risques d’éboulements à cause des pluies ? Une vague de chaleur fin mai, c’est vraiment un coup bas !
Heureusement, les conseils des autorités compétentes lui ont tout de suite remonté le moral. Ils recommandent de ne pas emmener les enfants dans le Sahara entre
Il sortit quand même dans une sorte de défi. Les gens du Ministère avaient raison. Il faisait une chaleur étouffante qui vous faisait dégouliner : tandis que des torrents alpins coulaient, volubiles, sous ses aisselles, il sentit des perles de sueur scintiller sur son front. Alors, il suivit docilement les conseils des experts, il ôta son bonnet, son écharpe et son manteau. Et, - il dut le reconnaître -, il se sentit tout de suite beaucoup mieux. »
Massimo Gramellini, « Fa Kaldo », publié sur La Stampa le
(Traduction de l’italien par ImpasseSud)
Blague à part, c'est ce qu'on nous répète du matin au soir depuis trois jours. Mais même si Entre mer et maquis le thermomètre, hier, a approché 30° comme on le dit, ici personne ne s'en est aperçu. Suffit-il donc d'une pointe de quelques minutes, voire une heure, à 30° pour qu'en mai, alors que les intérieurs, les matinées, les nuits et les soirées sont encore fraîches, pour qu'on vous annonce qu'il a fait ou va faire 30°-35° toute la journée, pour qu'on sonne l'alerte rien moins que... "rouge" ? Je n'irai pas jusqu'à mettre en doute (mais peut-être devrais-je le faire ?) la façon dont on mesure les températures, mais depuis l'hécatombe du mois d'août 2003, dès que le thermomètre frôle les 25°, Guido Bertolaso, le grand chef de la Protection civile (encore lui !) déclenche l'hystérie à la canicule, largement diffusée et gonflée par l'ensemble des médias, vidéos et photos (de répertoire) à l'appui. Sans doute pour camoufler sa longue et habituelle incompétence préventive, le fait qu'elle arrive toujours en retard ou après coup. En 2003, dans la plupart des cas, ce n'est pas la chaleur qui a tué les personnes âgées, mais le concours de l'état d'abandon auquel elles sont souvent condamnées et celui dans lequel elle les a laissées... Comme pour l'état d'urgence des ordures à Naples qu'elle a été incapable de contenir ou même de résoudre pendant 14 ans, avant que la honte ne se fasse trop internationale et oblige Berlusconi à prendre des mesures tape-à-l'oeil pour le centre de la ville ; ou comme à L'Aquila où trois mois de secousses prémonitoires n'ont pas réussi à la décider à programmer le moindre plan d'urgence.
A L'Aquila, par contre, dans le grand nombre des tendopoli sans ombre, je n'ai aucune peine à croire que, de jour, il fasse plus de 30° sous la tente. A Coppito, dans le camp de tentes voisin de la caserne où se tiendra le prochain Sommet du G8, et où, après le défilé des VIP en tous genres, c'est le tour des délégations, on commence à remplacer les radiateurs (il fait encore 11° la nuit) par des climatiseurs. Et dans les autres ? Dans certains d'entre eux, on a, paraît-il, déjà promis des ventilateurs. A mon avis, cependant, il n'en reste pas moins qu'il y a quelque chose de scandaleux dans le fait de laisser des milliers de personnes dans ces conditions aussi longtemps.
La vignette est de Vauro. Abruzzes, état d'urgence pour la chaleur dans les camps de tentes : "Ne vous avais-je pas promis que je ne vous laisserais pas mourir de froid!"
Mots-clefs : Italie, Société, Médias, Planète Terre, Médias, Méditerranée, L'Aquila
Commentaires et Mises à jour :
Re: Une glace déplacée au bon endroit
Chère Briget, je te remercie doublement pour ta compréhension !!! :-))) et recopie ici ma réponse effacée là-bas.
Chère Briget,
Oui, nous sommes les vieilles de la vieille des blogs sur Joueb.com. Pour moi ça fait six ans, mais avant j'écrivais déjà sur celui de PierreDesiles ou sur CTC, silencieux l'un et l'autre aujourd'hui.
Donc merci pour ce geste (j'adore les framboises !), mais.... ce qui m'aurait plu c'est que tu postes ce "cadeau", non pas ici sous un sujet "fort" qui porte à réflexion, mais en dessous d'un article plus approprié, comme celui-ci par exemple, ne serait-ce que pour y détendre l'atmosphère ;-)
Comme un joli et sympathique cadeau de la part d'une vieille connaissance ne se refuse jamais, qu'en dirais-tu de le déplacer en le repostant, ce qui me permettrait de l'effacer ici?
Une atmosphère bien lourde en effet sous la tente où là aussi il fait 35°. Enfin ! Désormais, à chaque fois que je verrai une de ces glaces énormes que je n'ose jamais commander de peur de ne pas réussir à la finir :-), je penserai à toi :-))) Et que nos blogs respectifs voient encore de beaux jours !!!
Une glace déplacée au bon endroit
Voici, voila donc.-:)
Texte original tout d'abord posté ici
Bonsoir Madame!
En France il fait très chaud, aujourd'hui 34°chez moi. Je pense que vous avez l'habitude là ou vous vivez. Je me suis permis d'offrir des glaces. Gelatùs. Les meilleurs. Comme dans le temps pour toutes mes liens et j'en passe. Pour moi cela fait 7 ans. Que je blog. Alors je n'allais pas Vous oublier et du coup je vous en offre une aussi. Si Madame! Je me suis dit: Mais qu'est ce que pourrait lui plaire. Lourde tâche.-:)
Voici. C'est une glace allemande.
C’est juste une fantaisie. Elle n’a rien avoir avec votre article. Je ne serais nullement blessée si vous la supprimez.
Bien à vous