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300 Femmes à vélo au Proche-Orient (5ème étape)
--> Dernière étape de « Follow the Women » : en Palestine (1), Ramallah sur les pédales sous le Mur.

Follow the women 2007. En Palestine, sous le MurRamallah – Les jeunes Iraniennes, Syriennes et Jordaniennes pleurent. Elles, elles ne peuvent pas entrer en Palestine, dernière étape de Follow the Women, le cortège de 250 femmes qui traverse le Proche-Orient à bicyclette pour manifester en faveur de la paix [voir le parcours, le programme, NdT]. Elles ne le peuvent pas parce qu’entrer en Palestine signifie passer la frontière d’Israël qui n’accepte aucun ressortissant d’Iran, de Syrie et de Jordanie. De leur côté, ces trois Etats nient les visas d’entrée aux Israéliens.

C’est ainsi que sur les rives de la Mer Morte les routes se séparent. Pour la caravane de Follow the women, maintenant il y a le King Hussein Bridge, à la frontière avec Israël. De façon surprenante, les démarches et contrôles avant de traverser à bicyclette le pont de quatre kilomètres de long, une bande de goudron suspendue sur un paysage lunaire de deux dunes rougies à blanc par le soleil, sont rapides : il est 16 heures et la température monte jusqu’à 45°. Il est interdit de s’arrêter et de prendre des photo, la zone est super contrôlée. On pédale en silence, en file par deux.

Etape à Jéricho, dans un complexe hôtelier qui fait oublier qu’on est en Cisjordanie : piscine, bungalows et bougainvillées. A Jéricho, il y a un camp de réfugiés de 7.000 personnes. Autrefois, après 1948, il y en avait 70.000. Puis la plupart d’entre eux est parti vivre et travailler dans la Jordanie voisine. « Notre problème », raconte le responsable du camp subventionné par l’ONU, « c’est l’eau. Les sources qui, pourtant, se trouvent sur le territoire de la Cisjordanie, sont contrôlées par une compagnie israélienne. Alors l’eau, nous devons la payer à Israël. Elle coûte quatre dollars le mètre cube. »

Le camp de Jéricho n’est pas un camp comme les autres, les maisons ne sont pas entassées les unes sur les autres, les gens ne sont pas dans la rue. Seul un quart de la population est au chômage, les autres travaillent dans l’agriculture et l’administration publique.

Follow the women arrive en Palestine à un moment très délicat : Israël est en train de fêter les 60 ans de sa naissance en tant qu'Etat, de l’autre, les Territoires occupés commémorent la Nakba, « la catastrophe », parce que pour les Palestiniens, la naissance d’Israël coïncide avec le début de l’occupation.

Depuis Jéricho, pour arriver à Ramallah, il faut passer deux check-points. A droite, sur les sommets des collines, on voit les lotissements des colons israéliens : des rangées de maisonnettes qui rappellent les cottages anglais entourés de verdure. A gauche, la Mer Morte, maintenant inaccessible pour les Palestiniens. En face, les montagnes de Jérusalem. « Nous ne pouvons y entrer qu’à Noël et à Pâques » raconte Susan, une Palestinienne. A droite les lotissements des colons israéliens continuent, le dernier est presque attaché à Ramallah. Mais avant, il y a le Mur : il serpente, haut et gris à gauche de la route, ciment et fil de fer barbelé. »

(13 mai 2008)

Cecilia Gentile « Medio Oriente, un diario in bici : 5) la Palestine » publié sur La Repubblica

Traduction de l’italien par Impassesud

 

A suivre...

Les autres étapes : 1ère, 2ème, 3ème4ème, 6ème

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Ecrit par ImpasseSud, le Mardi 13 Mai 2008, 16:39 dans la rubrique "Les hommes de bonne volonté".

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