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Tremblement de terre à L’Aquila (24) : Vers une Union Européenne de sinistrés ?
--> Une sinistrée du 6 avril 2009 à la recherche d'une indignation collective

Quand, au sein de l’UE, je vois le travail de sape que sont en train de faire nos gouvernements respectifs, en démolissant le secteur public et les acquis sociaux, en faisant payer aux plus faibles les fautes, les erreurs et les avidités des plus riches, en piétinant délibérément les valeurs républicaines et les droits de l’homme, tout cela au nom du fric, je me dis que nous sommes face à un tremblement de terre généralisé où nous laissons s’écrouler, sans réagir, tout ce que nous croyions solide, indéfectible, toutes les dures conquêtes du passé qui nous ont amenés à une vie meilleure, et que bientôt, comme à L’Aquila, il nous faudra nous arranger avec les décombres dans lesquels on nous laissera, il ne faut pas en douter. Car ce qui se passe, ou plutôt ne se passe pas à L’Aquila contrairement à ce qui devrait s’y passer dans l'après-séisme d'un pays qui fait parti du G8, a entre autre pour cause une sorte de laxisme mental répandu et le désintérêt incompréhensible d’un pays tout entier. Vous vous dîtes que chez vous ce serait impossible ? Alors, lisez l'article qui suit jusqu’au bout. En cours de route, où que vous soyez en Europe, vous aurez tout à coup l’impression de lire les cris que vous retenez depuis des mois. Un Peuple des brouettes isolé à L’Aquila (Gli Aquilani finalmente ci sono, en it.), un flot de manifestations et de pétitions un peu partout en Europe, mais éparpillées et sélectives  : ne serait-il pas temps de réapprendre que face à l’injustice, quels qu’en soient ses aspects ou les lieux où elle voit le jour, le seul type d’opposition qui marche c’est l’opposition collective ? Bonne lecture.

 

« Dans ma longue vie d’enseignante, je garde toujours le souvenir resplendissant d’un de mes élèves très particulier, Lorenzo, de ceux qui te rendent la vie impossible, de ceux qui sont toujours « contre », le sourire sarcastique, super protégé, écriture d’une incompréhensibilité voulue… . Ça vous dit quelque chose ?.... De ces adolescents qui prétendent toujours « un peu plus » de votre attention. Je le revois dans une photo de classe, derrière et en haut, où il a les bras en croix, comme Jésus. Eh bien, un jour, en plein cours, Lorenzo – ou Renzo comme toute le monde l’appelait – s’était levé à l’improviste et avait dit d’une voix ferme : « Je suis indigné ! »

Bizarrerie intéressante, d’autant plus que quelques jours plus tard, le fait avait commencé à se répéter de façon inquiétante. Tout à coup, il se levait et il disait : « Je suis indigné ! »

 

Qu’on comprenne bien : une fois, deux fois, trois fois, l’ensemble de ses professeurs réprimanda fortement l’adolescent pour ses interruptions arbitraires, mettant énergiquement fin à son comportement. Il resta tranquille pendant quelques temps, puis il recommença, mais habilement camouflé sous des variables plus opportunes. Il ne se levait plus, mais, à l’improviste de toute façon, depuis le dernier rang, il émettait un timide … « Si, si, je suis indigné… », et deux heures plus tard « et si, je suis vraiment indigné ».
La situation était devenue embarrassante. Un jour, exaspérée, je l’avais donc pris à part, et en me mettant sur la pointe des pieds, j’étais descendue jusqu’à son nez, et avec un accent napolitain très efficace, je lui avais dit : “Loré, ma tu che vuò ‘a me?”
("Lorenzo, mais qu'est-ce que tu veux de
 moi ?" ou "qu'est-ce que tu as contre moi ?" ndt). Mais lui, d’un air étonné, il avait précisé qu’il n’y avait rien de personnel. Lui, … tout simplement,… il était indigné ! Lorenzo ne savait pas trop « par quoi » ni « pourquoi » il était indigné, trop complexes et trop confuses les motivations que lui dictait son état d’âme turbulent, mais il sentait qu’il l’était profondément, et il le disait à sa façon.

Le Conseil de classe, après une réunion hâtive improvisée dans un corridor, lui signifia que ça suffisait, qu’il devait s'arrêter. C’est ainsi que Lorenzo – ou Renzo, comme tout le monde l’appelait -, mis dans l’impossibilité de se lever ou de bougonner, inventa autre chose pour ne pas exploser. De temps à autre, de dessous son pupitre il tirait un carton format A3 sur lequel il avait écrit « JE SUIS INDIGNÉ ! » et il le passait de droite à gauche ! Il y a si longtemps, mais je dois avouer que la chose m’amusait passablement et que j’en étais plutôt fière.

Je vous le dis à l’oreille et sans qu’on puisse m’entendre, mais il y a une grosse différence entre ce que fait un enseignant et ce qu’il éprouve. Au fond de moi, j’étais contente qu’il ait laissé exploser la violence de son indignation. Que diable, après avoir étudié Caton et la virtus latina pendant trois ans, Lorenzo était le seul qui avait compris la leçon, qui avait interprété correctement l’esprit pratique de la urbanitas, de la civitas, des harangues cicéroniennes et des Philippiques. Il ne savait pas exactement « par quoi », comprendre le pourquoi n’était pas son affaire, mais il l’éprouvait et il le disait. Et voilà.

 

Un retour de justice veut qu’aujourd’hui ce soit moi qui me trouve dans la même situation : je suis indignée, et les raisons en sont si nombreuses et si confuses ; je pourrais en faire une liste, mais je n’y arrive pas. J’arrive seulement à vivre ce sentiment dans la confusion et la détresse. Ma réaction est exactement la même que celle des professeurs vis-à-vis de Lorenzo : « “ma tu che vuò ‘a me?” » Et, comme lui, je réponds : « Je ne sais pas ».

Je défoule mon besoin de reconstruire en travaillant comme une folle jusqu’à me casser les reins, et s’il est vrai comme le disent les psychologues que la parole est salvatrice, alors il faut LE DIRE. Mais cela a-t-il un sens de le dire sur un blog ou sur la Toile ? Cela a-t-il un sens par rapport à Lorenzo qui se levait et le disait ou l’écrivait ? Est-ce que cela a un sens de s’inscrire à un groupe de « ceux qui s’indignent » et sublimer ainsi le besoin de montrer du doigt les choses qui ne vont pas ? Et cette façon de s’indigner on-line, est-elle vraiment efficace ? Le comble, ce sont ceux qui s’indignent sous le couvert d’un pseudo ! Celui qui s’indigne en signant conserve au moins sa matérialité, mais celui qui signe « Fantomas » ? Ah, bien sûr, il sait qu’il dégrade l’indignation autographe. Frapper dans le dos, lâchement, dans l’anonymat. Cette indignation de blogueur en plusieurs nuances est certainement une hérédité de Caton adaptée aux changements de condition.

 

Je me souviens que durant les années 80, sur un mur de la faculté d’ingénierie, un génie des graffitis évidemment proche de son examen de physique avait écrit : « Tatone il Tensore »(1). D’accord, il en va ainsi, mutatis mutandis, justes évolutions des méthodes antiques, mais, nom de chien, MOI, JE SUIS INDIGNÉE !

 

Je suis indignée de voir la ville abandonnée, je suis indignée par les vols légalisés des financements réservés aux sinistrés, je suis indignée par la grande bouffe [née sur le séisme, ndt], je suis indignée par les étayements, je suis indignée de voir les pierres antiques jetées à terre, je suis indignée par toute cette inertie.

Je suis indignée par les retards des ingénieurs qui empêchent encore les gens des habitations classées A et B (2) de rentrer chez eux. Je suis indignée qu’il faille plus d’un an pour faire des travaux de colmatage (et alors, pour le centre historique !?). Je suis indignée qu’on se soit mis à discuter à propos de Bertolaso et de la Guzzanti (3) ; je suis indignée qu’on ait fait passé le Giro d’Italia [à L’Aquila, ndt] comme si de rien n’était, et en effet on a pu voir les grands résultats(4). Je suis indignée quand mes compatriotes me disent encore « Ben, on t’a donné un logement, qu’est-ce que tu veux de plus ? ». Je suis indignée qu’on veuille que je m'arrange comme ça et que je me taise. Je suis indignée par les pierres tombales brisées au cimetière et je suis indignée qu’on n’ait ouvert aucun bureau qui puisse vous dire « où il/elle était et où il/elle est » (un seul employé aurait suffi). Et je suis indignée parce qu’à L’Aquila on ne se déplace pas avec le Tom-tom, comme les gens normaux, mais avec le tam-tam, comme dans les villages d'Afrique.

 

Je suis indignée par le fait que les vieux mourront au bord de la mer [L’Aquila est une ville montagne, ndt]. Je suis indignée que les personnes seules ne puissent pas rentrer (et qu’au lieu de dire « les pauvres, ils sont seuls », on dise « au moins ils ont la chance d’être seuls »). Je suis indignée que les pères séparés doivent dormir dans des roulottes, seuls, sans pouvoir recevoir leurs enfants sans avoir honte. Je suis indignée de voir qu’on continue à parler de miracle, comme les aveugles à qui on donne à boire pendant qu’on leur fauche leurs aumônes. Je suis indignée qu’on n'arrive pas à s’en sortir.

 

Je suis indignée par le fait que tout le monde s’indigne pour son propre compte et pour ses petites affaires, mais qu’il n’y ait aucune indignation collective. Je suis indignée parce que même quand les faits sont évidents, il y a des gens de parti pris qui continuent quand même à défendre l’indéfendable. Je suis indignée par le fait qu’on me considère comme une « miraculé » parce que j’habite une maisonnette. Je suis indignée par le fait de devoir parler au nom du grand nombre de ceux qui rient sous leurs moustaches en lisant et ensuite ne font rien. Je suis indignée par le fait qu’il y ait des gens pour s’indigner de mon indignation.

 

Voilà. Lorenzo, Barrabas, larron sur la croix, tu me l’as renvoyé et je suis comme toi. Et, tout comme toi, je dis « Ce n’est pas à moi de résoudre les grandes et les petites choses, il y a des gens qui sont payés pour le faire, pour qui on vote pour le faire. LE FAIRE, C’EST LEUR BOULOT DE LE FAIRE, et pas le mien. »

Moi, je ne peux que m’occuper d’adolescents et faire en sorte qu’ils grandissent avec un sens critique sain et lucide. C’est avec un sens critique que j’ai éduqué les générations de vos enfants  qui, comme Lorenzo, s’indignent avec moi. Mais, nom de chien, mes amis, mes collègues, vous tous, gens de L’Aquila, quand est-ce qu’on se décide à se mettre ensemble ? Car il ne suffit pas de cliquer « Je soutiens ».
Luisa Nardecchia, « de "indignazione collettiva" »publié le 26 mai 2010 sur Il Capoluogo.it d'Abruzzo

(Traduction de l'italien par ImpasseSud.)
P.S. Les indignations en caractère gras sont de mon cru.... ne serait-ce que pour y ajouter MA GROSSE PART d'indignation.

 

(1) "Tatone il Tensore" pour "Catone il Censore" (Caton le censeur): "ceux qui volent des biens privés passent leur vie en prison ou dans les chaînes, ceux qui volent des biens publiques, dans les richesses et les honneurs".
(2) Classement qui correspond à l'importance des dégats. Par exemple, ont été classés A, les logements peu endommagés réparables avec une dépense de 10.000 €.
(3) Guido Bertolaso est le chef de la Protezione civile, main droite libre du Président du conseil, tout puissant dans cet avant et après-séisme. Sabina Guzzanti est l'auteure du "
Draquila", film qui dénonce la gestion de l'après-séisme, film fortement contesté par le gouvernement italien.

(4) Le passage à L'Aquila du Giro d'Italia 2010 a donné lieu à des contestations écrites à la peinture sur les routes, contestations immédiatement censurées et effacées par les "effaceurs spécialisés" des forces anti-émeutes de la police.

 


P.S.2 : Pendant ce temps-là, à L'Aquila, rien de neuf du côté de la REconstruction, mais :
- les fonds versés par l'UE, 497 millions, auraient pu être mieux utilisés : 350 millions ont été utilisés pour construire les fameux 19 groupes de HLM-C.A.S.E, payés trois fois le prix du marché d'après la confirmation du parti Italia dei Valori. Sans ce gaspillage douteux on aurait pu reloger, non pas 15.000 personnes, mais tout le monde et en quelques mois.
- une partie des dons des Italiens destinés aux sinistrés a été détournée vers Chieti, ville qui n'a pas été touchée par le séisme, et l'argent destiné spécifiquement à la reconstruction de l'important hôpital du chef-lieu, bien endommagé par le séisme, a sans doute été détourné vers les caisses de l'ASL (sécurité sociale) de la région pour combler partie du déficit.

- le business des étayages semble finalement éventé, mais il y a aussi des centaines d'entreprises ayant effectué correctement des travaux de réparation et autre après le séisme qui sont en grande difficulté car l'administration publique ne paie pas leurs factures.
- C.A.S.E : les 19 terrains expropriés par la Protezione civile pour y construire les 19 HLM-dortoirs avec pelouses et espaces libres pour pouvoir y adjoindre par la suite des contextes sociaux (comme une école maternelle, par exemple), administratrifs et commerciaux, se rétrécissent tout à coup de 30%, car la Protezione civile reprend les aires libres, soi-disant pour les rendre à leurs propriétaires, qui sur ces mêmes terrains devont peut-être payé un taux d'impôt plus élevé, parce que de terrains agricoles qu'ils étaient ils sont devenus des terrains à bâtir.

- le Peuple des brouettes (Popolo delle carriole) tient dur, avec une nouvelle inititative chaque dimanche : la liste ici, les détails et quelques videos . Dans ses projets : le désir de reconstruire un quartier dans le cadre du développement durable.
- les sinistrés continuent à devoir protester pour le renvoi de leurs arriérés d'impôts dans un "cratère" sans reprise économique et pour obtenir la prolongation de la gratuité de l'autoroute vu qu'ils sont toujours déplacés, mais aussi à contester les factures qui continuent à arriver pour des services et des abonnements évidemment interrompus par le séisme, etc...
- En ce qui concerne la REconstruction, d'une part on en est encore au stade des palabres... guerriers, entre entreprises locales (ce qui ferait repartir l'économie) et entreprises extérieures à la région, peut-être plus qualifiées, et une suite de longues listes (elenco) continuellement renouvelées et de menaces de sanctions pour les ayant-droits.
- Du côté de L'Aquila-calcio (football) et de L'Aquila-rugby, par contre, tout est bien reparti et va pour le mieux.

 

 

Tous mes billets sur le Tremblement de terre du 6 avril 2009 à L'Aquila 

1 : Jour de Pâques... qui suit le tremblement de terre de L'Aquila

2 : Les risques de la reconstruction

3 : Les lieux communs

4 : Avant et après

5 : Sur la scène et dans les coulisses

6 : L'éclosion des petits malins

7 : La parole aux blogueurs

8 : Là aussi on vote... malgré tout

9 : Ce qu'aucun JT italien ne raconte

10 : Les Aquilani en colère vont protester à Rome
11 : A trois mois du séisme vers le Sommet du G8

12 : La parade du G8 à son apogée et les réponses des Aquilani

13 : L'erreur d'Obama

14 : Les Aquilani plus isolés que jamais

15 : Vu de loin

16 : La grande confusion

17 : 6 mois après, cahin-caha, mais toujours en dépit du bon sens

18 : Après une longue mise sous tutelle, les Aquilani reprennent possession de leur ville que le gouvernement laisse mourir.

19 : Manoeuvres électorales sur Wikipédia

20 : Un dimanche après l'autre et à la barbe des tentatives d'instrumentalisation, le tissu social de la ville se reconstitue.

21 : 1 an après !

22 : Un an après, le bilan

23 : Deux films qui racontent l'amère réalité du post-séisme

25 : 15 mois après, les Aquilani sont toujours sinistrés, abandonnés à leur sort et... matraqués
26, 27, etc... toute la suite ici
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Ecrit par ImpasseSud, le Samedi 29 Mai 2010, 13:11 dans la rubrique "Actualité".

Commentaires et Mises à jour :

PierreDesiles
01-06-10 à 13:10

     J'aurai pu rajouter aussi mon indignation, mais elle n'aurait pas éclairé le débat. J'ai l'impression que ton article pourrait, malheureusement, sevir de "copier/coller" à d'autres événements situés n'importe où sur cette terre où l'Homme y impose sa loi, comme une seule vérité en soit et qui doit être appliqué coûte que coûte !

     A la Réunion aussi, on jongle avec les millions d'€uros gaspillés ça et là par tous les partis politiques qui passent dans les fauteuils d'élus ! Au bout du compte, rien ne se passe comme le souhaite la population. Les décisions sont prises en hauts lieux, loin des regards indiscrets. L'équipe de France vient de débarquer à la Réunion pour un match amical contre la Chine, et cela empêche de parler d'autre chose.

     Et l'Aquila dans tout ça ? Y a t-il encore un média qui s'en intéresse ? On a parlé de Bernenou pour son allusion à Mussolini http://www.lejdd.fr/International/Europe/Actualite/Berlusconi-s-en-refere-a-Mussolini-196347/

mais rien pour le reste.

     Bon courage aux Aquilani dans leur lutte sans fin !


 
ImpasseSud
01-06-10 à 19:38

Re:

Pierre, tu as raison, tout le débat tient dans l'indignation. Sais-tu combien de commentaires a eu ce billet sur le site du journal où les gens s'écharpent volontiers à vide comme ailleurs ? 2 ! Et le second est des plus ambigu. Notre prof a dû se sentir encore plus seule qu'avant. Dès que quelqu'un parle sur le sérieux de quelque chose de sérieux, incite au réveil, au changement, il se heurte à l'apathie la plus généralisée. 
Ces jours-ci, j'ai lu quelque part que les Français ne s'indignent plus facilement. Dommage.

A L'Aquila, une chaîne nationale, RAI3, Report, a répété les chiffres dimanche soir (2mn dans une émission de 1heure13'), toujours les mêmes chiffres, 27.000 personnes toujours en attente d'un logement, en y ajoutant les malversations du Vatican. Vois-tu, là j'abonderai dans ton sens. La foi n'a rien à voir avec les mauvais serviteurs de l'Eglise. Mais que diable, qu'attendent-ils, tous ces profiteurs, pour se convertir et donner le bon exemple ? C'est comme de croire au Père Noël !
En tous cas, merci pour les Aquilani qui te saurait certainement gré de savoir que quelqu'unpense de temps en temps à eux depuis ton île.

Ici, le foot .... il n'y a plus que du foot avant pour nous préparer à la coupe du monde de foot. Donc, comme tu le dis si bien, les gens (pas moi !!!!) ne parlent plus que foot, du foot d'avant, du vieux foot, du foot de ça et du foot de là. Et si non souscrit à tel ou tel abonnement, on pourra voir toutes les parties de foot, pendant tout le championnat de foot !!!!! Bref, si en juin je veux voir autre chose que du foot, il faudra que je reste à mon portable tous les soirs.

J'avais déjà lu l'article que tu mets en lien. L'étape suivante ou en couplé, c'est le baillonnement de l'information. A vrai dire, en France, il semble que ça ne va pas mieux d'après Lionel Jospin. Quand nos chefs de gouvernement se sont réunis un certain dimanche de mai pour sauver l'Euro, est-on vraiment sûrs qu'ils n'en ont pas profité pour se donner des tuyaux pour baillonner l'information qui les dérange ?